Comment, en coulisses, Laurent Blanc a préparé PSG-Barcelone

par Hamza HIZZIR
Publié le 30 septembre 2014 à 17h13

LIGUE DES CHAMPIONS - Parmi les critiques émises contre l'entraîneur du PSG revient souvent celle le taxant de laxisme, parce qu'il laisserait son adjoint, Jean-Louis Gasset, faire le boulot et ses joueurs s'auto-gérer. Pourtant, dans les 24 heures qui ont précédé le choc majuscule de ce mardi soir face au Barça, Laurent Blanc a concrètement pris les choses en main. Récit.

Le problème, c'est Laurent Blanc , écrivions nous il y a une semaine. Au lendemain du nul (1-1) face à l'OL , le cinquième en sept matches, le travail de l'entraîneur du PSG se trouvait plus contesté que jamais. En cause : un certain laxisme dans son management. Depuis, si Paris s'est repris en gagnant (0-2) à Caen , il est vite retombé dans ses travers, livrant sa pire prestation de la saison à Toulouse (1-1) samedi . Au point que le coach, comme son équipe, joue déjà son avenir ce mardi soir contre Barcelone en Ligue des champions . Une épée de Damoclès tenue depuis Doha qui a poussé le coach à innover ces vingt-quatre dernières heures, en donnant de la voix et en prenant les choses en main.

Dans la foulée d'une conférence de presse de veille de match inhabituellement riche , lundi après-midi dans l'auditorium du Parc des Princes, Laurent Blanc et Maxwell sautent dans une voiture direction le Camp des Loges, le centre d'entraînement du PSG en pleine forêt de Saint-Germain-en-Laye. Durant le demi-heure de trajet, les deux hommes se lancent dans une grande discussion, peut-être la plus intense qu'ils n'ont jamais eue, raconte Le Parisien dans son édition de ce mardi . Au point qu'à leur arrivée, ils sont encore en train de parler. Suit le rituel entraînement, ouvert aux médias seulement pendant le premier quart d'heure, c'est-à-dire le temps de l'échauffement.

Un tableau noir grandeur nature et une séance vidéo pour museler le Barça

Ensuite, à l'abri des regards, survient l'opposition, une répétition du match avec une équipe similaire à celle qui sera alignée le lendemain et une autre composée des remplaçants. Là, sous les yeux du président Nasser Al-Khelaïfi, qui n'en loupe pas une miette, l'entraîneur innove, annonçant déjà ses choix à voix haute et demandant à ses onze titulaires de se positionner sur le terrain comme ils devront le faire durant la rencontre, à savoir en 4-3-1-2 avec Pastore en n°10 derrière Cavani et Lucas. Tandis que les joueurs se tiennent immobiles, le coach court alors de l'un à l'autre pendant vingt bonnes minutes pour faire passer des consignes collectives et individuelles, et même simuler certaines courses.

Le soir venu, le groupe, réuni dans son hôtel versaillais, se voit administrer quelques soins après un dîner rapide et avant que chacun ne rejoigne sa chambre. Ce mardi, jour du match, les Parisiens ont d'abord fait une petite balade. Puis ils ont assisté à une séance vidéo animée par Laurent Blanc lui-même. Selon RMC , le technicien a insisté sur deux points spécifiques. D'abord la nécessité d'un pressing collectif de tous les instants pour subtiliser le ballon aux Catalans le plus vite et plus haut possible. Ensuite le travail que devront effectuer ses trois milieux pour couper les transmissions entre milieux et attaquants adverses. Le cœur du jeu du Barça.

Il est ensuite prévu que Nasser Al-Khelaïfi s'adresse très solennellement aux joueurs pour les remobiliser, sans doute en fin d'après-midi, après la sieste et juste avant la traditionnelle causerie. Et quelque chose nous dit que, cette fois, Laurent Blanc ne devrait pas laisser la parole à son adjoint Jean-Louis Gasset, comme il l'avait fait la semaine dernière à Caen. Un signe parmi d'autres que, désormais, l'heure est vraiment grave.


Hamza HIZZIR

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