Faut-il craindre un PSG vexé ? On a demandé aux amateurs de Villefranche-sur-Saône, futurs adversaires des Parisiens

par Allan DELAMOTTE
Publié le 5 février 2019 à 19h18, mis à jour le 6 février 2019 à 19h59
Faut-il craindre un PSG vexé ? On a demandé aux amateurs de Villefranche-sur-Saône, futurs adversaires des Parisiens
Source : CHARLY TRIBALLEAU / AFP

IMPRESSIONS - Ce mercredi, le PSG se déplace une nouvelle fois au Groupama Stadium en 8e de finale de Coupe de France. Un match qui intervient trois jours après la défaite concédée sur cette même pelouse face à l'Olympique Lyonnais, sa première en Ligue 1 cette saison (2-1). Un crime de lèse-majesté qu'ils vont vouloir faire payer aux amateurs de Football Club Villefranche Beaujolais ? On leur a demandé s'ils étaient prêts.

Dimanche soir, le PSG a perdu face à l'Olympique lyonnais (1-2). Et fort est à parier qu'ils n'ont pas apprécié. On se souvient - enfin surtout les Guingampais - que, piqués au vif à la suite de leur élimination en Coupe de Ligue face à l'En-Avant, ils en avaient passé 3 à Amiens avant d'en enfiler 9 (!!!) aux Bretons qu'ils retrouvaient en Championnat. Autant dire que leur "vengeance" a été terrible. Et elle pourrait à nouveau l'être ce mercredi, puisque, à Lyon (là même où se joue le 8e de finale de Coupe de France ce mercredi), les Parisiens ont concédé leur première défaite de la saison et ne pourront donc pas faire mieux que Nantes et sa plus longue série d'invincibilité de l'histoire de la L1 (1994-1995).

De quoi passablement courroucer les hommes de Thomas Tuchel... et inquiéter ceux d'Alain Pochat, l'entraîneur du Football Club Villefranche Beaujolais, qui affronte le PSG en 8e de finale de Coupe de France ? On lui a posé la question. 

LCI : Au sortir de Lyon-PSG dimanche (2-1), Kylian Mbappé a déclaré : "Il y a un match mercredi et on va le jouer. Il faut gagner, envoyer un message et après on discutera de la Ligue des Champions." Craignez-vous le pire après cette défaite face à l’OL ?

Alain Pochat : De notre point de vue, cela ne change pas grand-chose, l’adversaire reste le même. Après, peut-être qu’à l’image de Guingamp, quand ils ont réussi à battre le PSG au Parc en Coupe de la Ligue (2-1) avant de prendre une gifle dix jours plus tard (le fameux 9-0, ndlr), cette défaite à Lyon a eu le don d'énerver les Parisiens. On espère ne pas subir le même sort... Quoi qu’il arrive, 'énervé' ou pas, on sait que l’adversaire est de qualité et qu’on ne joue pas dans la même cour. Eux, c’est la Ligue des champions et nous, on est une équipe de National qui va lutter pour exister dans ce match et ne pas faire office de faire-valoir.

LCI : Vous pensez donc que les Parisiens auront à cœur de se racheter et de mettre le plus de buts possible ?

A.P : Oui car quand Paris perd, c’est toujours médiatisé à outrance. Du coup, quand l'ordre établi est remis en cause, cela remobilise les joueurs. Ils seront forcément un peu piqués. Reste à savoir quels objectifs seront dans leurs têtes. Tuchel va-t-il aligner la meilleure équipe, ou va-t-il vouloir penser à Manchester United ? On ne se fait pas d'illusion pour autant... Même s’il y a quelques remplaçants alignés, ou des jeunes du club, ça reste de très grande qualité, Paris a un effectif qui peut gérer 3-4 compétitions sans souci.

On ne va pas se jeter dans la gueule du loup, juste pour amuser la galerie
Alain Pochat

LCI : Cela change-t-il quelque chose à votre préparation ?

A.P : Non, pas du tout. On ne va pas se jeter dans la gueule du loup juste pour amuser la galerie, dire 'On a joué notre jeu' … On sait très bien que face à un adversaire comme ça, avoir la maîtrise du ballon, c’est très compliqué. On le voit, chaque équipe jouant contre le PSG, en général, n'a jamais la possession de balle. A part peut-être des équipes comme Lyon, qui font aussi partie de ce qui se fait de mieux dans le championnat français.

LCI : Comment comptez-vous jouer face à ce PSG ?

A.P : Nous, on ne se prend pas pour d’autres, on ne va pas se dire 'Tiens, on va juste notre va-tout', parce que cela va tenir 10 minutes et derrière la moindre erreur va se payer cash. L’idée c’est d’être consistants et collectivement intelligents pour réduire un maximum les espaces, être agressifs sur le porteur, faire en sorte que tout le monde travaille pour récupérer le ballon du mieux possible et l’utiliser au mieux afin d’avoir quelques situations. Mais le but premier, c’est de ne pas partir la fleur au fusil, à l’abordage, et se faire gifler.

LCI : Avez-vous insisté sur la notion d’impact, leur avez-vous demandé de leur "rentrer dedans" ?

A.P :  Non. Après, bien sûr, il faudra que tout le monde soit au diapason. On le sait, quand il y a des surprises, comme l’année dernière où Les Herbiers sont arrivés en finale, c’est parce que collectivement, les joueurs étaient à 200%. L’idée c’est que tout le monde soit hyper concentré, car cela peut aller très très vite. Il faudra mettre une intensité folle, hausser le curseur à tous les niveaux. On n’a pas prévu de plan spécifique sur un ou deux joueurs en particulier. On ne va pas se focaliser sur seulement deux joueurs, il y a également Meunier, Alves, Draxler, Di Maria qui peuvent marquer des buts ! Le danger peut venir de partout. Mbappé, c’est inutile de le suivre tout le match, il bouge tellement et prend de vitesse n’importe qui à la course.


Allan DELAMOTTE

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