Coupe du monde 2019 : la France éliminée, qui supporter ?

Publié le 30 juin 2019 à 15h49

Source : JT 13h WE

FORCES EN PRÉSENCE - Les Bleues éliminées, la Coupe du monde n'en perd pas pour autant son intérêt. Pour qui donner de la voix dans ce dernier carré dont le premier match est programmé à mardi ? Voici plusieurs bonnes raisons pour vous aider à faire votre choix d'ici Angleterre-Etats-Unis et Pays-Bas-Suède.

Ça y est, les demi-finalistes de ce Mondial sont tous connus : l'Angleterre affrontera les Etats-Unis, mardi à 21 heures à Lyon, et les Pays-Bas la Suède, mercredi (21 heures, là aussi au Groupama Stadium). Si vous ne connaissez pas vraiment ces quatre équipes, mais que l'équipe de France vous a donné la fièvre du foot, ce qui suit vous aidera à faire votre choix parmi les nations encore en lice et à vivre ces trois derniers matches avec intensité. 

Les États-Unis

• Parce que ce sont les favorites

Quadruple championnes olympiques, triple championnes du monde et tenantes du titre : les Américaines sont les favorites de la compétition. Même si elles se sont montrées moins dominatrices et parfois en difficulté lors de leurs deux derniers matches face à l'Espagne et à la France, leur expérience et leur réalisme a fait la différence. Il faut dire qu'avec des joueuses de l’acabit d'Alex Morgan et Megan Rapinoe (toutes les deux parmi les meilleurs buteuses de la compétition avec 5 buts), et un banc exceptionnel composé notamment de Christen Press et Carli Lloyd, l'USWNT est capable de se sortir de n'importe quelle situation délicate.

• Parce que leurs joueuses sont engagées, à la pointe de la lutte contre les inégalités et les discriminations

Supporter les reines du soccer, c'est aussi soutenir une équipe qui se bat contre les inégalités. Le 8 mars dernier, 28 joueuses ont porté plainte contre leur fédération pour dénoncer la différence de traitement avec leurs collègues masculins en matière de salaires et de conditions de travail. Pour éviter un procès à l'issue de ce Mondial, la fédération américaine a accepté de discuter et d'entamer une médiation. 

Mais les joueuses font également passer leurs messages sur le terrain, à l'instar de la co-capitaine Megan Rapinoe. La joueuse de Seattle refuse de chanter l'hymne américain et de placer sa main sur le coeur pour contester contre la politique de Donald Trump, un président qu'elle qualifie de "sexiste", "raciste" et "étroit d'esprit". Elle refuse d'entonner "The Star-Spangled Banner" pour dire "fuck you à toutes les inégalités et tout le ressentiment que peut avoir ce gouvernement pour les gens qui ne lui ressemblent pas parfaitement". Megan Rapinoe a aussi déjà prévenu qu’elle ne se rendrait pas à la Maison blanche en cas de victoire. 

La joueuse aux cheveux rose a été la première athlète blanche à poser un genou à terre en soutien au mouvement de protestation du footballeur Colin Kaepernick contre les violences policières en 2016. La joueuse, qui a fait son coming out en 2012 et est très investie dans la lutte en faveur des droits homosexuels, reverse 1% de son salaire à Common Goal, mouvement lancé par Juan Mata pour aider des œuvres caritatives à travers le monde.

Les Pays-Bas

• Parce que leurs supporters mettent le feu partout où ils passent

Valenciennes se souviendra des supporters néerlandais. Les Pays-Bas y ont joué deux matches (contre le Cameroun et l'Italie), et à chaque fois une vague oranje de 10.000 à 15.000 personnes a déferlé pour supporter son équipe nationale. Seront-ils aussi nombreux à Lyon le 3 juillet prochain pour la demi-finale face à la Suède ? La proximité géographique entre les Pays-Bas et la capitale des Gaules n'est pas la même, mais à coup sûr les supporters des Lionnes oranges (leur surnom) auront à coeur de faire le déplacement, et de faire la fête entre Saône et Rhône.  

• Parce que le pays atteint ce stade de la compétition pour la première fois de son histoire

Les Oranje disputent le deuxième Mondial de leur histoire, et atteignent le dernier carré pour la première fois. "C’est une équipe de classe mondiale. Voilà ce qui se passe quand une fédération soutient un programme. Elles ont vraiment grandi ces dernières années" a déclaré la Canadienne Christine Sinclair après la défaite de son équipe face aux Néerlandaises.

Les femmes sont réellement sorties de l'anonymat au moment de l'Euro 2017 organisé dans leur pays, qui s'est soldé par leur victoire. Depuis, elles se font petit à petit une place auprès des garçons, et enchaînent les bons résultats. 

L'Angleterre

• Parce que les célébrations d'Ellen White sont devenues cultes

Avec Morgan, Rapinoe et Kerr, l'Anglaise Ellen White est la meilleure buteuse de la compétition (5 unités). Et ses célébrations, répétées à chacune de ses réalisations, sont devenues cultes. Elles sont empruntées au footballeur français Anthony Modeste, que la joueuse avait rencontré à Cologne il y a quelques semaines. "Elle s’inspire de moi et elle cartonne… C’est gratifiant pour moi. Qu’elle continue le plus longtemps possible ! Sauf si elle joue contre les Bleues" a réagi l'ancien Bordelais désormais joueur du FC Cologne, qui lui avait appris à réaliser le geste, au cours de la compétition. Aujourd'hui, de nombreuses jeunes joueuses reprennent ce geste, une consécration pour la joueuse de 30 ans, qui revient de loin. Éloignée des terrains à deux reprises à cause de ruptures des ligaments croisés (en 2008 et 2014), c'est la première fois qu'elle dispute une compétition avec un statut de titulaire.

• Parce que vous êtes fans des Beckham et des Spice Girls

Les Lionesses ont du beau monde parmi leurs supporters ! A commencer par la famille Beckham. Avant leur match contre la Norvège, David et Victoria ont tous les deux posté une photo des joueuses avec un message d'encouragement. David Beckham, accompagné de sa fille Harper, a d'ailleurs pu les rencontrer quelques heures avant la rencontre, et leur a adressé quelques mots. Il a ensuite pris place dans les tribunes du stade Océane du Havre avec sa fille, et a assisté à la victoire de son équipe.

Le 19 juin, avant le match Japon-Angleterre, ce sont les Spice Girls qui avaient souhaité "bonne chance" aux joueuses anglaises, via une photo de Mel C portant sur scène un maillot de la sélection nationale.

La Suède

• Parce qu’Asllani, Jakobsson et Blackstenius

Si vous avez déjà regardé la Suède jouer au cours de ce Mondial, vous n'avez pas pu être insensible au talent de Kosovare Asllani, Sofia Jakobsson et Stina Blackstenius, qui forment le trio d'attaque des Blågult

• Parce qu'elles sont féministes

A l'instar des Américaines, les Suédoises osent dire haut et fort ce qu'elles pensent. Surtout lorsque cela concerne les droits des femmes. Le 8 mars dernier, Kosovare Asllani répond à une photo du compte Twitter Real Madrid Info souhaitant rendre hommage aux footballeuses, et accompagné de la légende "Nous vous regardons, nous vous apprécions". Elle écrit : "Si c'était vrai, où est votre équipe féminine ? Regardez vos rivaux du FC Barcelone ou de l'Athletic Bilbao et les moyens qu'ils accordent au football féminin !"... La Suédoise a appuyé là où ça faisait mal et devinez quoi ? Depuis le club merengue s'est dotée d'une section féminine

En 2017, elle pestait contre la Fifa et son investissement dans le football pratiqué par les femmes. "Donc la Fédération a dépensé 4,5 millions de dollars pour les derniers FIFA Football Awards. Et le budget pour développer le foot féminin (dans 209 pays) ? 5,1 millions de dollars" écrivait-elle sur Twitter, avant que la Fifa démente ces chiffres.

Les supporters des Suédoises se sont également approprié ce combat puisque, avant leur match contre le Chili le 11 juin dernier, dans les tribunes du Roazhon Park de Rennes, a retenti "L'hymne des femmes". 600 spectateurs suédois ont entonné ce chant créé au printemps 1971 par des militantes féministes à Paris, devenu l’un des emblèmes du Mouvement de libération des femmes (MLF). 


La rédaction de TF1info

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