L'Américaine Megan Rapinoe élue meilleure joueuse de l'année : portrait de la forte tête des "Stars and Stripes"

Publié le 23 septembre 2019 à 22h30, mis à jour le 23 septembre 2019 à 22h37

Source : JT 20h WE

PORTRAIT - Pilier de la sélection américaine qui a remporté son quatrième titre mondial début juillet face aux Pays-Bas (2-0), Megan Rapinoe, déjà élue meilleure joueuse du tournoi, a remporté ce lundi le prix FIFA The Best de meilleure joueuse de l'année. A 33 ans, la footballeuse fait parler son expérience et son leadership, aussi bien sûr qu'en dehors du terrain.

A 33 ans, Megan Rapinoe a derrière elle une carrière et une armoire à trophées bien remplie. Pensionnaire du Seattle Reign FC, elle a à son actif deux championnats de France glanés avec l’Olympique Lyonnais en 2013 et 2014, une Coupe de France en 2013, toujours avec l’OL, mais surtout une médaille d’or olympique et deux Coupes du monde, respectivement remportées en 2012, 2015 et 2019 avec les Etats-Unis. Ce lundi, signe de sa magnifique saison, elle a remporté le prix FIFA The Best de meilleure joueuse de l'année, battant sa compatriote Alex Morgan et la'Anglaise Lucy Bronze.

Rapide, brillante techniquement et véritable leadeuse sur le terrain, Megan Rapinoe l’est également en dehors. La footballeuse a ainsi manifesté son soutien à Colin Kaepernick, le footballeur américain posant un genou à terre lors de l’hymne américain. L’ancienne pensionnaire de l’OL s’est également agenouillée lors d’une rencontre en septembre 2016, en soutien au joueur blacklisté de la NFL et devenu un des symboles de la lutte contre la discrimination raciale et les violences policières.

Symbole de la communauté LGBT+

Avant les Jeux olympiques de 2012 à Londres, elle a également été une des premières joueuses à effectuer son coming-out, devenant un des symboles de la communauté LGBT+ et donnant de la voix pour faire entendre leurs droits. "Nous avons la chance de pouvoir atteindre un grand nombre de personnes grâce à la notoriété. Peut-être êtes-vous un peu homophobe, mais vous me connaissez et vous aimez ma façon de jouer au football. Une fois que les choses deviennent un peu plus personnelles, cela permet de briser ces barrières", déclarait-elle dans le magazine Out lors de la révélation de son homosexualité.

Cette position de pionnière, de porte-parole, Megan Rapinoe l’assume pleinement, comme elle l’explique à l’AFP : "Je sais que cela peut me coûter cher, au propre comme au figuré, mais je me vois comme un porte-voix et c'est un rôle que j'assume complètement. Faire changer les choses petit à petit n'est pas suffisant. Je voudrais un changement de paradigme, une remise à plat."

Anti-Trump déclarée

Au niveau politique, la milieu de terrain ne fait pas non plus dans le détail, se posant comme une fervente opposante du président américain Donald Trump. Depuis le début de la compétition, en protestation contre le chef d’Etat américain pour sa politique à l’encontre des minorités, l’attaquante aux cheveux roses a décidé de ne plus chanter l’hymne national. Elle est ainsi restée silencieuse lors de l'avant-match d'Etats-Unis-Thaïlande, lors duquel les Américaines ont établi le record de la plus large victoire en Coupe du monde (13-0).

De plus, comme sa coéquipière de sélection Alex Morgan, elle a annoncé qu’elle ne se rendrait pas à la Maison Blanche, avant même de soulever cette quatrième Coupe du monde américaine. "Je n'irai pas, je ne vais pas faire des courbettes devant le président qui, clairement, est contre tout ce en quoi je crois", lâche la native de Redding, en Californie, dans une interview accordée au magazine Sports Illustrated.


La rédaction de TF1info

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