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Pendant quelques instants, qui ont suivi le coup de sifflet final, les joueurs de l’équipe de France ont savouré leur victoire (2-0) face aux champions du monde allemands. Le temps de marcher de la pelouse jusqu'au couloir menant au vestiaire… Et d’y découvrir, en tombant sur des images de LCI, la terrible réalité : les trois explosions ayant retenti durant la première période venaient de trois kamikazes aux abords du Stade de France ; 130 personnes ont perdu la vie le temps de la rencontre, à Paris et Saint-Denis. C’était il y a deux ans jour pour jour et la trace du 13 novembre 2015 demeure indélébile, à l’heure où l’Allemagne et les Bleus se retrouvent, à Cologne, pour un nouveau match amical qui se tiendra mardi soir.
"J'y pense de temps en temps, le souvenir remonte. On était à Paris et bien sûr qu'on en parle encore. C'est un événement douloureux qu'on ne veut pas revivre. On a vraiment eu peur dans ce stade. Mais avec le temps qui passe, on tente d'oublier. Cette situation s'est stabilisée d'une certaine manière. Je me sens en sécurité désormais dans les stades", a lâchéJoachim Löw, le sélectionneur allemand, ce lundi. Pour mémoire, après le match, la Mannschaft avait préféré passer la nuit à même le sol dans son vestiaire du Stade de France, plutôt que de prendre la route pour rallier son hôtel. Le staff et les joueurs français étaient restés avec eux.
Philippe Tournon, le chef de presse des Bleus, faisait ce dans les colonnes de La Voix du Nord, juste avant la demi-finale de l’Euro 2016 entre la France et l’Allemagne : "Je me souviens avoir vu des joueurs des deux équipes, parfois coéquipiers en club, se retrouver, assis par terre, dans un couloir du stade, à tenter de comprendre ce qui se passait, à parler... C’était un moment fort, parce que les événements étaient dramatiques mais que cela a donné lieu à des scènes de solidarité. Avant de partir, les Allemands ont fait une haie d’honneur aux employés de la FFF. Tous ceux qui ont vécu cette nuit-là, bien sûr, ont des liens pour longtemps. Ce sont des moments qui marquent."
Il a ensuite fallu évacuer le traumatisme. Ou du moins essayer. "Dans cette période, le psychologue de l'équipe nationale, Hans-Dieter Hermann, a été d'une grande aide, racontait Joachim Löw en décembre 2015. Il m'a fallu deux ou trois jours pour retrouver une vie normale, entre guillemets. Chacun d'entre nous porte en lui les événements terribles de Paris et cela durera vraisemblablement encore un long moment." Même son de cloche du côté de son homologue français, Didier Deschamps, qui déclarait en novembre 2016 : "Le temps passe mais on ne peut pas oublier cet atroce moment qu'on a vécu ensemble. Même si sur le moment on n'était pas au courant de ce qui se passait, l'après-match et les jours suivants, émotionnellement, c'était quelque chose de très fort."
Ce lundi, en conférence de presse de veille de match, le sélectionneur tricolore a d’ailleurs pris les devants juste après s’être assis sur l’estrade du RheinEnergieStadion : "Avant de répondre à vos questions, j’aimerais avoir une forte pensée pour toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont été touchés par l’attentat d’il y a deux ans, a-t-il en effet lancé en préambule. Je n’oublierai jamais cette tristesse, cette angoisse, ces larmes, ni cette formidable chaîne de solidarité qu’il y a eu en France et hors de nos frontières. Au nom de tout le groupe France, je tenais à témoigner aux victimes et à leurs familles toute notre sympathie, notre compassion et notre soutien." L’entraînement qui a suivi a débuté par une minute de recueillement.
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