En Iran, quatre joueuses de l'équipe nationale féminine étaient des hommes

par Hamza HIZZIR
Publié le 17 novembre 2014 à 17h56
En Iran, quatre joueuses de l'équipe nationale féminine étaient des hommes

FOOTBALL - Après avoir fait passer des tests de genre à ses équipes féminines, la Fédération iranienne de football (FFIRI) a découvert que quatre de ses joueuses étaient en fait des joueurs.

Pour gagner un match, Jérôme Rothen pensait qu'il fallait "mettre ses couilles sur le terrain". Mais en parlant ainsi, l'ex-ailier gauche des Bleus et du PSG faisait peu de cas du football féminin. Il faut aussi dire que les affaires de genre n'aident pas. La dernière en date a même fait scandale en Iran, où sept joueuses très populaires, dont quatre faisant partie de l'équipe nationale, ont été suspendues à titre conservatoire parce qu'elles étaient des hommes, a révélé l'agence de presse officielle IRNA.

L'Iran, c'est ce pays particulièrement strict sur les questions de mœurs... qui a autorisé le changement de sexe au détour d'une fatwa émise en 1987 par feu l'ayatollah Khomeiny. En résulte cette situation ubuesque (voir les tweets ci dessous) où des hommes dont l’opération de changement de sexe n’était pas encore aboutie, ont tout de même pu intégrer l'équipe féminine. Il faut généralement au moins deux ans, plusieurs traitements hormonaux et une intervention chirurgicale pour que le processus arrive à son terme.

"Si ces personnes peuvent résoudre leurs problèmes..."

C'est pourquoi les autorités, confrontées à ce type d'affaires depuis quatre ans au niveau du Championnat local, font montre d'une certaine tolérance. "Si ces personnes peuvent résoudre leurs problèmes grâce à une intervention chirurgicale et ainsi obtenir la bonne qualification médicale (de femme, donc), elles pourront à nouveau intégrer des équipes de football féminin", assure en effet Ahmad Hashemian, le directeur du comité médical de la Fédération iranienne de football (FFIRI). Laquelle a néanmoins mis en place depuis février des contrôles inopinés, en fait des tests de genre, que les clubs féminins n’ont pas le droit de refuser.


Hamza HIZZIR

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