Comment l’Allemagne a décroché l’organisation de l’Euro 2024

par Hamza HIZZIR
Publié le 27 septembre 2018 à 15h32
Comment l’Allemagne a décroché l’organisation de l’Euro 2024
Source : Fabrice COFFRINI / AFP

FOOTBALL – L’UEFA a décidé d’attribuer à l’Allemagne l’accueil de l’édition 2024 du Championnat d’Europe des nations, au détriment de la Turquie. Un succès préparé de longue date.

Ironie des agendas : c’est en ce jeudi où le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan, se trouve en visite d’État en Allemagne, pour s’entretenir avec la chancelière Angela Merkel, que l'Union des associations européennes de football (UEFA) a annoncé qui de l’Allemagne ou de la Turquie, derniers pays encore en lice, organisera l’édition 2024 du Championnat d’Europe des nations (communément appelé "Euro"). Après un vote effectué ce jeudi après-midi au siège de l’instance, à Nyon (Suisse), les Allemands sont officiellement les organisateurs de la compétition qui se disputera dans six ans.

Les droits de l'Homme en question

Hôtes de la Coupe du monde 2006 (une attribution sur laquelle pèsent aujourd’hui des soupçons de corruption), ils avaient candidaté il y a quatre ans pour accueillir la finale de l’Euro 2020, édition qui se déroulera exceptionnellement dans douze villes européennes différentes, mais avaient échoué. C’est pourtant là que s’est construit le succès de ce jeudi : l’Allemagne avait en effet renoncé à cette finale en échange du soutien, de poids, de l’Angleterre à sa candidature pour l’Euro 2024. Londres accueillant effectivement les deux demi-finales et la finale de 2020, le plan a donc bien fonctionné.

Les Allemands avaient également pris soin de répondre scrupuleusement au nouveau cahier des charges de l’UEFA, mais aussi de souligner le contraste avec son concurrent turc, arguant par exemple que "le football peut unifier la société". Résultat : dans son rapport d’évaluation des candidatures publié vendredi, l’UEFA a souligné la "très haute qualité" du dossier allemand et son "histoire longue et stable d’organisations réussies", tout en exprimant une "préoccupation" au sujet de l’absence d’un "plan d’action" en faveur des Droits de l’homme dans le dossier turc. Le match était alors déjà gagné.


Hamza HIZZIR

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