France-Espagne : le plus dur commence pour les Bleus

par Hamza HIZZIR
Publié le 3 septembre 2014 à 18h18
France-Espagne : le plus dur commence pour les Bleus

FOOTBALL - L'aventure brésilienne fera partie de l'histoire ancienne dès jeudi soir, tandis que les hommes de Didier Deschamps affronteront une Roja en pleine reconstruction après sa rententissante élimination au premier tour du Mondial. La perspective de devoir remporter l'Euro 2016 en France implique en effet de travailler encore beaucoup plus sérieusement. Au plus vite.

Une page se tourne jeudi soir au Stade de France. L'équipe de France y dispute, contre l'Espagne, son premier match depuis l'élimination contre l'Allemagne (0-1) en quarts de finale de la Coupe du monde . Et c'est l'Euro 2016 à domicile, pour lequel elle est qualifiée d'office, qui sera déjà dans toutes les têtes, faisant basculer le Brésil au second plan. Soit le point de départ de l'escalade d'une autre montagne, autrement plus escarpée.

Un nouveau statut à assumer
Il s'agissait, cet été, de redorer l'image des Bleus. Il va désormais falloir atteindre un objectif sportif, et pas le moins ambitieux : devenir champion d'Europe. Et comme, dans le même temps, les autres nations ont été impressionnées par le parcours de la bande à Deschamps, elles ne manqueront pas de prendre des précautions infinies au moment de l'affronter. "On a montré qu'on était prêts au combat, pointait cependant Bacary Sagna mardi. On a plus confiance en nous. Les autres pays nous craignent de plus en plus."

Des fondations à préserver
De l'aveu même du sélectionneur, son équipe est née le 19 novembre 2013, au moment de renverser la table en barrage retour contre l'Ukraine (3-0). Ce vécu de quelques mois est un acquis fragile mais ô combien précieux, surtout au regard de la situation de l'Espagne, qui, en un été et une élimination au premier tour , a vu ses certitudes s'évaporer et ses leaders partir à la retraite. "Même si je vais incorporer de nouveaux joueurs, c’est important d’avoir un fil conducteur, un noyau dur pour avoir des garanties, expliquait le coach lundi. J’aspire à ce que la grande majorité des joueurs qui sont là reviennent. Cela dépendra d'eux." À partir de jeudi soir.

Des jeunes qui doivent grandir
On a loué leur enthousiasme et leur insouciance. On ne va plus se focaliser que sur leur efficacité. Une sorte de passage à l'âge adulte en accéléré qui concerne particulièrement Antoine Griezmann (23 ans), appelé à succéder à Franck Ribéry plus tôt que prévu. Mais aussi Paul Pogba (21 ans), le plus talentueux et le moins rigoureux des Bleus, qui devra devenir un cadre. "Ils ne sont plus jeunes, prévenait le sélectionneur. Ils ont une expérience : ils ont vécu une Coupe du monde. Vu leur potentiel, la logique voudrait que, dans deux ans, ils soient encore plus performants." Le salut de l'équipe de France passera nécessairement par là.


Hamza HIZZIR

Tout
TF1 Info