France-Portugal : comment neutraliser Cristiano Ronaldo ?

par Hamza HIZZIR
Publié le 9 octobre 2014 à 17h08
France-Portugal : comment neutraliser Cristiano Ronaldo ?

ÉQUIPE DE FRANCE - Le meilleur joueur du monde se pointe samedi au Stade de France à l'occasion de France-Portugal. Et, forcément, les Bleus ont déjà bien réfléchi aux moyens dont ils disposent pour museler celui qui représentera, et de loin, le principal danger pour eux.

Affronter le Portugal, c'est affronter Cristiano Ronaldo. L'équipe de France, qui reçoit les Lusitaniens samedi en match amical au Stade de France, en a déjà bien conscience. Au fil des points-presse qui ont rythmé la semaine, c'est donc fort logiquement qu'ont déferlé les questions concernant le Ballon d'or 2013, auteur d'un début de saison pour le moins prolifique avec le Real Madrid (15 buts en 8 matches !). Car il faudra bien trouver un moyen de l'arrêter.

Aux premières loges, son coéquipier en club Karim Benzema est celui qui s'est montré le plus fataliste. "Ça va être compliqué, surtout en ce moment. On va essayer. De toute façon, on n’a pas le choix", a-t-il d'abord souri. Avant de se faire plus sérieux : "Il faut lui prendre le ballon avant qu’il ne le touche. Parce que, lorsqu’il l'a, c’est presque impossible de lui reprendre." Marquer ses pourvoyeurs à la culotte plutôt que de perdre son temps à aller au duel avec lui, donc.

Mangala : "On joue au foot pour se frotter à ce type d'attaquants"

"Il est plus efficace avec le Real qu'en sélection", note, pour sa part, Didier Deschamps, qui a met ainsi en garde ses joueurs : "C'est quelqu'un qui arrive à faire des différences donc il y aura forcément une attention particulière dans les un contre un. Mais, limiter son influence reviendra à laisser plus de liberté aux autres joueurs autour de lui." Dit autrement : donner à Ronaldo une autre influence, tout aussi dangereuse.

Les défenseurs tricolores privilégieront une approche collective. Et appréhenderont le "phénomène" – dixit Christophe Jallet – en mettant l'accent sur l'aspect psychologique. "Face à un joueur aussi imprévisible, avec des qualités tellement au-dessus de la moyenne, il ne faut pas se mettre de pression, ne pas se poser de questions", préconise le latéral lyonnais, qui a eu Ronaldo deux fois en face de lui en amical quand il évoluait au PSG. Certains masochistes y voient même matière à prendre du plaisir. "On joue au foot pour se frotter à ce type d'attaquants, insiste Eliaquim Mangala. C'est beaucoup plus excitant."
 


Hamza HIZZIR

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