France-Russie (4-2) - Raphaël Varane : "Ces buts encaissés nous permettent de ne pas tomber dans l’excès de confiance"

Publié le 30 mars 2016 à 7h58
France-Russie (4-2) - Raphaël Varane : "Ces buts encaissés nous permettent de ne pas tomber dans l’excès de confiance"

INTERVIEW - Titulaire systématique en défense centrale de l’équipe de France sous l’ère Deschamps, Raphaël Varane était sans doute le mieux placé pour décrypter la fébrilité de l’arrière-garde tricolore, qui inquiète à un peu plus de deux mois de l’Euro 2016. Cela tombe bien : le défenseur du Real Madrid est venu répondre à nos questions après la victoire (4-2) face à la Russie, mardi soir.

En tant que défenseur, qu’est-ce qui domine à l’issue de ce rassemblement : les deux victoires ou les quatre buts encaissés en deux matchs ?
(rires) Il faut voir le verre à moitié plein ! C’est positif, on a fait un bon stage. Certes, tout n’a pas été parfait mais je pense que, dans l’ensemble, on peut être très satisfaits. On joue pour la gagne et c’est ce qui prime. Après, bien sûr, on aimerait améliorer certains points.

On vous a quand même vu très énervé sur le premier but russe…
Oui, c’est frustrant, parce qu’on ne voulait pas commettre les mêmes erreurs qu’à Amsterdam vendredi. Mais on va progresser là-dessus. Ce n’est pas alarmant. On en est conscients. Donc on va travailler pour.

Comment expliquer ces errements défensifs ?
C’est difficile à expliquer. Les coups de pied arrêtés, c’est avant tout de la concentration, de la détermination. Il faudra peut-être revoir nos placements. Mais je pense que ça se joue surtout dans la tête.

Est-ce que votre grand élan offensif n’a pas déséquilibré l’équipe ?
Ce sont des buts pris sur des phases arrêtées. C’est ce qu’on avait noté sur les derniers matchs. Donc je ne pense pas qu’il y ait de lien direct. On doit garder notre élan offensif, qui est une bonne chose, parce qu’on a réussi à conserver un bon équilibre. On n’a pas subi de contre-attaques ni concédé beaucoup d’occasions. Sur l’ensemble des matchs, ce sont de petits détails et on est quand même contents d’avoir été plutôt solides. Malheureusement, on prend des buts sur le peu d’occasions qu’on concède. C’est le point à améliorer.

Mis à part la défaite (2-0) en Angleterre le 17 novembre, l’équipe de France a remporté tous ses matchs cette saison. Peut-on dire qu’elle est prête pour l’Euro 2016 ?
(grand sourire) On est en préparation ! Même en gagnant tous les matchs, je pense qu’on ne peut pas dire qu’on est prêts à100%. C’est un ensemble de choses. C’est bien aussi de voir qu’on a une marge de progression. Ca nous permet de ne pas nous relâcher, de rester attentifs et de ne pas tomber dans l’excès de confiance. On sait que des matchs très difficiles, avec beaucoup d’intensité, nous attendent. Donc on garde la tête sur les épaules. On sait où on en est, on connaît nos qualités, on a encore vu de très belles choses ce (mardi) soir. Il va falloir continuer pour être les meilleurs possibles en fin de saison.

Comment avez-vous fait pour intégrer aussi vite le petit N’Golo Kanté ?
(rires) Son intégration facile est liée à sa belle prestation. Je pense qu’il y a une très bonne ambiance dans notre groupe, une bonne cohésion. Donc ça ne doit pas être trop difficile d’arriver parmi nous. Mais ensuite, c’est lui qui, par sa qualité de jeu et son caractère posé, à l’écoute, a fait qu’il s’est bien intégré. C’est une histoire magnifique. Il s’en souviendra toujours. En tout cas, on est très contents qu’il ait pu passer une aussi bonne soirée.

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La rédaction de TF1info

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