Incident dans le métro : un fan de Chelsea réfute les accusations de racisme

Publié le 18 février 2015 à 16h25
Incident dans le métro : un fan de Chelsea réfute les accusations de racisme

HORS-JEU - Mardi, un homme noir a été repoussé d'une rame de métro parisienne par des supporters de Chelsea. Au lendemain de l'incident, un fan du club londonien présent au moment des faits réfute les accusations de racisme.

La scène qui s'est déroulée mardi soir dans le métro parisien a marqué les esprits. En chemin pour le Parc des Princes, des supporters de Chelsea massés dans une rame refusent l'accès à bord à un homme noir à la station Richelieu-Drouot. Avant d'entonner un chant sans équivoque : "Nous sommes racistes, nous sommes racistes, c'est ça qui nous plaît". Si le caractère raciste du comportement de ces fans des Blues semble évident, il est pourtant nié par Mitchell McCoy, un Londonien âgé de 17 ans présent dans la rame au moment des faits et repéré par un journaliste britannique, Matt McGeehan , pour "un tweet stupide" (voir ci-dessous).

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"Je n'apparais pas dans la vidéo, mais j'étais dans la rame. (…) Il a essayé de monter à bord et quelques personnes l'ont repoussé car il n'y avait pas beaucoup de place à l'intérieur. On ne pouvait plus bouger", raconte à Press Association Sport l'adolescent originaire de Fulham, qui a fait le déplacement à Paris avec cinq amis. "Les gens disent que c'est parce qu'il est noir. Ce n'est pas vrai du tout. Je pense personnellement que c'est parce qu'il était fan du PSG. Evidemment, les autres ne le voulaient pas avec nous. Ce type a essayé de forcer le passage, alors ils l'ont repoussé".

"Il n'y a pas que les Noirs qu'on ne laissait pas entrer, il y avait des Blancs, des femmes..."

Quid du chant entonné et ses paroles qui ne laissent, a priori, peu de place au doute ? Pour McCoy, abonné à Stamford Bridge, il ne vise pas le passager refoulé. "C'est une chanson qui parle de John Terry", le défenseur et capitaine de Chelsea, suspendu quatre matches et condamné à 220 000 livres d'amende en octobre 2012 pour des propos peu amènes (une histoire de vagin noir) à l'endroit d'Anton Ferdinand lors d'un match face à QPR. Pourquoi alors l'avoir chantée à ce moment précis ? "Je ne sais pas, je ne l'ai pas chantée", assure-t-il. "Et ce n'est pas arrivé qu'à ce moment-là. Il n'y a pas que les Noirs qu'on ne laissait pas entrer, il y avait des Blancs, des femmes. Il n'y avait plus de place".

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Ce mercredi, le parquet de Paris a fait savoir qu'il avait ouvert une enquête pour "violences volontaires en raison de la race dans un moyen de transport collectif". Le club de Chelsea et la police britannique ont proposé leur collaboration et annoncé des mesures contre les personnes incriminées. "Je ne dirais pas que je suis inquiet, car je n'ai rien fait de mal, comme mes amis", assure McCoy. "Après, je ne serais pas du tout surpris d'être interdit de stade, ils le font pour un oui ou pour un non".


La rédaction de TF1info

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