Fred Michalak, Siraba Dembélé et Le Comte de Bourderbala, arbitres d'un jour : "Je me suis pris pour un gardien de la paix"

Publié le 18 octobre 2018 à 18h41, mis à jour le 26 octobre 2018 à 15h03

Source : Sujet JT LCI

DANS LA PEAU DE... - Ambassadeurs de l'édition 2018 des Journées nationales de l'arbitrage, Frédéric Michalak, Siraba Dembélé et Le Comte de Bouderbala se sont prêtés au jeu en devenant arbitres le temps d'un match disputé par des enfants. L'occasion de se rendre compte des difficultés du métier, une fois le sifflet en bouche.

Mercredi 17 octobre, à Paris, a été donné le coup d'envoi des Journées nationales de l'arbitrage. Cette opération, initiée en 2002 et organisée par le groupe La Poste en partenariat avec les Fédérations et les Ligues professionnelles de football, de rugby, de handball et de basket-ball, doit permettre de sensibiliser les joueurs et le grand public à l'importance de l'arbitre. 

Comme lors de chaque édition, l'opération est parrainée par des champions et personnalités d'horizons variés. Ont répondu présent cette année l'ancien rugbyman Frédéric Michalak, la handballeuse tricolore Siraba Dembélé et l'humoriste et ancien basketteur Le Comte de Bouderbala. Épaulés entre autres par un arbitre de Ligue 1, Jérémy Stinat, ils ont tour à tour enfilé la tunique noire à l'occasion d'un match de jeunes du club des "Petits Anges", au centre sportif Emile Anthoine, tout près de la Tour Eiffel. Comment ont-ils vécu cette expérience ? Placée au bord du terrain, LCI a recueilli leurs premières impressions après leur match.

Siraba Dembélé, handballeuse et vice-championne olympique en 2016 :

"Ce n'est pas du tout évident. Quand on se met à la place de l'arbitre, on se rend compte qu'on peut faire certaines erreurs. Comme Fred (Michalak), le plus gros souci que j'ai eu, c'est que je sifflais beaucoup trop. Nous, au handball, on siffle pour tout. Les fautes, les touches, etc... Là, apparemment, il faut siffler juste quand il y a des fautes. Du coup, j'avais du mal par rapport à ça. Je n'étais pas très à l'aise non plus au niveau du placement. J'essayais tout le temps de me replacer mais, des fois, on prend des longs chemins pour rien. Ça partait un peu dans tous les sens. C'est une vraie technique à maîtriser. Physiquement il faut être prêt et avoir la lucidité de réagir, même quand on est essoufflé. Les arbitres sont des sportifs de haut niveau."

Frédéric Michalak, ancien rugbyman et capitaine du XV de France :

"Je me suis pris pour un gardien de la paix. Au rugby, on a l'habitude de siffler pour tout. Même dans les tribunes, ça siffle. Le plus compliqué, c'est de savoir comment se placer par rapport au ballon, comment communiquer avec les assistants - sur qui on s'appuie souvent - et les joueurs. Quand on siffle une faute, il faut être intelligent dans son langage. Il y aussi des gestes à connaître pour les corners, les changements, les fautes... C'est une expérience enrichissante. Pour moi, l'arbitre était un participant du jeu. Je n'ai jamais vraiment fait attention à la personne au sifflet, d'où elle vient et pourquoi elle a fait ça. Maintenant, je comprends un peu mieux. Arbitrer un match de Top 14 ou de Pro D2, pourquoi pas ? Ce serait une belle expérience. Après il faut avoir une certaine expérience pour arbitrer au plus haut niveau." 

ARCHIVES - Journées nationales de l'arbitrage : un dimanche avec un arbitre amateurSource : JT 13h Semaine

Le Comte de Bouderbala, humoriste et ancien basketteur :

"J'étais la kryptonite des enfants. Trois se sont blessés, quatre autres sont sortis en pleurant... Plus sérieusement, arbitrer c'est loin d'être une tâche facile. Il faut courir, être tout le temps concentré et ne pas lâcher les actions. Il faut être bien dans son corps et dans sa tête. Il y a aussi des termes techniques à connaître, des attitudes et un langage corporel à adopter. Quand on n'est pas familier avec le règlement, on sait qu'on va galérer. Mine de rien, c'est l'arbitre qui met en confiance dans le bon déroulement d'un match. Ils sont essentiels à la bonne tenu du jeu. Pédagogiquement, c'est vraiment intéressant parce qu'on découvre des choses qu'on ne voit en tant que spectateurs ou joueurs. Respect, mesdames et messieurs les arbitres."

L'édition 2018 des JNA se tient jusqu'au 31 octobre dans le foot amateur et professionnel.


Yohan ROBLIN

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