Le journal de bord du Vendée Globe : Armel Le Cléac'h et Alex Thomson repoussent toujours plus loin le reste de la flotte

par Hamza HIZZIR
Publié le 1 décembre 2016 à 10h50, mis à jour le 1 décembre 2016 à 13h15
Le journal de bord du Vendée Globe : Armel Le Cléac'h et Alex Thomson repoussent toujours plus loin le reste de la flotte
Source : OBED ZILWA/AP/SIPA/AP/SIPA

VOILE - Partis des Sables-d’Olonne le 6 novembre, les skippers sont embarqués pour un tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance. Ce jeudi, l’avance du leader, Armel Le Cléac'h, sur son plus proche poursuivant, Alex Thomson, ne tient plus qu’à un fil.

Devant : une lutte de plus en plus intense

Au large des îles Kerguelen, au tout début de l’Antarctique, le duel qui oppose Armel Le Cléac'h et Alex Thomson est de plus en plus bouillant. Ce jeudi, au pointage de 5h, le skipper breton devançait encore son rival britannique, mais d’un rien (18,3 milles nautiques, soit moins de 40 km). Mais, sur les quatre dernières heures, le leader marquait le pas avec une vitesse moyenne de 9 nœuds, contre 12 pour son poursuivant. Il ne serait ainsi pas du tout surprenant de voir le Gallois reprendre la tête, malgré un foil tribord endommagé. Le début d'une longue série ?

Derrière : des conditions de plus en plus difficiles

Tandis que Sébastien Josse (Edmond de Rothschild), continue de conforter sa 3e place, et de perdre du terrain sur les deux premiers (700 milles de retard ce jeudi, contre 500 lundi), Paul Meilhat (SMA) et Jérémie Beyou (Maître Coq), loin derrière sont toujours à la lutte pour la quatrième place. Séparés par 2 milles. Ce jeudi, le bizuth de 34 ans est repassé devant Beyou. 

Lequel Beyou raconte son calvaire, sur le site officiel du Vendée Globe : "J’ai un vent un peu plus régulier, mais j’ai pas mal de problèmes à bord ! Depuis hier (mercredi), j’ai mon grand gennaker qui est coincé en tête : je n’arrive pas à l’affaler car le 'hook' est bloqué. Pour l’instant, il est roulé devant et il ne se déroule pas mais d’abord je perds de la vitesse et surtout je prie pour qu’il ne se déroule pas… Il va falloir que je monte dans le mât : je ne sais pas comment je vais me débrouiller. Je ne pense pas que je pourrais monter aujourd’hui et en plus, je n’ai toujours pas de météo précise avec mes problèmes de communication à cause de mon 'Fleet' en panne." 

Quant à l’arrière de la flotte, après avoir été embourbée dans l’anticyclone de Sainte-Hélène, elle est désormais poussée par une grosse dépression vers le cap de Bonne Espérance. "On vit des extrêmes en peu de temps. Je suis en avant d’un front et ça commence à se muscler : le vent monte, la mer se forme et le ciel se couvre, détaille ainsi Stéphane Le Diraison (Compagnie du Lit-Boulogne Billancourt). Actuellement, il y a du Nord-Ouest 25-30 nœuds. Je navigue prudemment pour ne pas me faire surprendre, mais j’ai du mal à trouver le sommeil car le bateau est très rapide et il y a un bruit pas possible. C’est la première nuit où ça envoie fort et en quelques heures, la température est franchement descendue : j’ai mis chaussettes et cache-col ! Tout est différent ici, la lumière, la mer, le vent qui retient son souffle." L'océan Indien est "un océan cochon", disait Olivier de Kersauson.

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Hamza HIZZIR

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