A Marseille, on prépare déjà demain. Vendredi, le président du club, Vincent Labrune, annonçait avoir trouvé un accord avec Marcelo Bielsa qui arrivera sur le banc l'an prochain. Dimanche, certains joueurs ont disputé l'un de leurs derniers matches en Provence, en premier lieu desquels Souleymane Diawara, le défenseur central champion de France en 2009, en fin de contrat l'été prochain et pas prolongé. Et même les supporters, pourtant passionnées quand il s'agit de pousser leur équipe face à l'Olympique Lyonnais, n'ont pas répondu présent dimanche soir, laissant le stade Vélodrome vide pour un bon quart.
Mais puisqu'il pense à demain, l'Olympique de Marseille doit aussi savoir s'il veut, ou non, disputer la coupe d'Europe, comme il y parvient depuis dix saisons maintenant. Et pour ça, ce groupe en fin de cycle a besoin de victoires. Dimanche soir, il a réussi à coupler ses intérêts immédiats avec son futur proche. Encore décroché, à 5 points des places européennes dimanche matin, Marseille a recollé à deux petites unités de Lyon, 5e, et peut toujours espérer se qualifier pour la Ligue Europa à deux journées de la fin.
Gignac et Thauvin de nouveau efficaces
Ce réveil, il le doit à son efficacité retrouvée en attaque, alors que celle-ci toussait sérieusement à l'arrivée du printemps et s'est encore montrée bien inoffensive dimanche face à Lille (0-0). C'est d'abord sur coup de pied arrêté que Diawara, trop seul aux six mètres, a trompé Lopes en déviant un coup-franc de Payet (14e). Et sur la seconde occasion des locaux, Thauvin a idéalement repris de la tête un centre de Morel (2-0, 26e).
Malgré la réduction de l'écart par Mvuemba avant la pause, d'une sublime frappe en lucarne (2-1, 40e), André-Pierre Gignac a lui-aussi soigné son retour sur le devant de la scène, en marquant ses 15e et 16e buts. Il a brisé les reins de la charnière rhodanienne, Umtiti puis Bisevac se jetant dans le vide (3-1, 48e). Puis a scoré en renard, quand il a fallu pousser dans les filets une frappe de Thauvin mal repoussée par Lopes (4-1, 57e). Avant que Gomis ne close la marque (4-2, 82e).
Invaincu depuis six matches, lancé vers une fin de saison à enjeu, Marseille semble en mesure d'accrocher une place en Coupe d'Europe, au nez de l'OL. Mais il faudra pour cela deux victoires, dont une à Bordeaux, où les Phocéens n'ont plus gagné depuis... 1977. Lyon, face à Lorient puis à Nice, deux équipes qui ne jouent plus rien, garde donc son destin en main. Mais Marseille a au moins gagné le droit d'y croire.
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