Ligue des champions : comment le PSG a tout perdu en deux mois

Publié le 13 avril 2016 à 8h08
Ligue des champions : comment le PSG a tout perdu en deux mois

FOOTBALL – Battu (1-0) mardi soir par City à Manchester et ainsi éliminé pour la quatrième année de rang en quarts de finale de la Ligue des champions, le PSG, promis depuis longtemps à un quadruplé national, voit sa saison se terminer prématurément. L’heure est donc au bilan et force est de constater que tout a basculé du mauvais côté en quelques semaines à peine.

Il y a des hivers plus radieux que des printemps. La saison 2015-16 du PSG le démontre, le club parisien ayant connu ses plus beaux jours avant de voir son horizon s’obscurcir et son climat se refroidir. Eliminé en quarts de finale de la Ligue des champions pour la quatrième fois en quatre ans (un record dans les annales de la compétition-reine), mais cette fois par un adversaire largement à sa portée, qui plus est diminué par les blessures, Paris n’a plus que ses yeux pour pleurer. Et son cerveau pour essayer de comprendre comment son état de grâce a pu prendre fin si brutalement, mardi soir, contre Manchester City. En ce qui nous concerne, on retiendra quatre faits majeurs, survenus dans les deux derniers mois.

► Le cas Aurier
Le jour de la fête des amoureux, le 14 février, le PSG a découvert, effaré, les relents de haine de celui qui, jusqu’alors, était peut-être son tout meilleur joueur cette saison. Et aujourd’hui, il est clair que les insultes de Serge Aurier n’ont pas freiné que sa propre dynamique, entraînant son club dans sa chute. Une fois sa sanction de deux mois purgée, l’Ivoirien est en effet revenu dans les petits papiers de Laurent Blanc au moment même de ce quart de finale. Résultat : deux titularisations pour deux prestations catastrophiques, durant lesquelles il a offert le but du 2-2 à l’aller et indirectement provoqué, par une énième fâcheuse perte de balle, un penalty au retour. En outre, ses atermoiements sur le terrain ont perturbé ses partenaires.

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► Le titre de champion
Qu’est-ce qui a manqué au PSG pour atteindre les demi-finales ? Eliaquim Mangala a plissé les yeux et pris le temps de la réflexion avant de répondre à la question. "Peut-être qu’ils ont été champions trop tôt et que cela a provoqué un relâchement", a finalement lâché le défenseur de Manchester City. De fait, c’est quand le sacre annoncé est devenu concret que le PSG a laissé transparaître de premiers signes d’affaiblissement, à Lyon (défaite 2-1 le 28 février), puis à domicile face à Monaco (0-2 le 20 mars). Et c’est bien à ce moment-là que l’ogre parisien a arrêté de dévorer tout ce qui se présentait devant lui sans laisser la moindre miette. De quoi briser le cercle vertueux ? Zlatan Ibrahimovic semble le penser, lui qui a lancé, ce mardi soir, plein de dépit : "C’est bien beau de sortir des grands matchs, de faire halluciner tout le monde, mais une saison, c’est très long."

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► L’improbable coup tactique de Laurent Blanc
Quand la composition d’équipe du PSG est tombée avant le match et que les suiveurs ont découvert avec stupéfaction le schéma en 3-5-2 concocté par Laurent Blanc, nombre d’entre eux ont repensé au précédent coup tactique tenté par l’entraîneur. A savoir les titularisations simultanées de deux arrières droits de métier, Anthony Réveillère et Mathieu Debuchy, dans l’espoir d’annihiler la force de frappe offensive de l’Espagne en quarts de finale de l’Euro 2012. Une frilosité soudaine que les Bleus avaient payée (2-0). A-t-on encore assisté à un reniement coupable du coach qui, à longueur d’années, rabâche pourtant son goût pour l’offensive et le panache ? En tout cas, une nouvelle fois, le moment était très mal choisi pour une expérimentation. Zlatan Ibrahimovic : "En première période, nous avons joué dans un système que nous n'avions jamais essayé. Ça s'est passé comme ça s'est passé."

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► La disparition d’Angel Di Maria
On a bien essayé de l’appeler quand il est passé devant nous dans la zone mixte de l’Etihad Stadium. Mais l’Argentin n’a même pas daigné nous dire un mot, fixant son regard sur ses souliers vernis. Durant ce quart de finale, on ne l’a pas vraiment vu non plus. Et on s’est souvenu de ce que nous avait dit Thiago Silva le 9 mars, au soir de la victoire (1-2) à Chelsea en 8es de finale retour. "On a progressé par rapport à l'année dernière, surtout grâce à l'arrivée de Di Maria. Il apporte des choses incroyables à cette équipe, quand on lui donne le ballon mais aussi pour couvrir les courses des autres joueurs au milieu de terrain", avait indiqué le capitaine. Recruté cet été contre 63 millions d’euros justement pour permettre au PSG de franchir ce cap, El Fideo, brillant à Madrid le 3 novembre, s’est montré trop léger au moment le plus important, ne parvenant même pas à conserver ses ballons. Cela a coûté cher.

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La rédaction de TF1info

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