Un PSG-Real Madrid au goût de revanche pour Ferland Mendy

par Hamza HIZZIR
Publié le 16 septembre 2019 à 19h50, mis à jour le 17 septembre 2019 à 19h55

Source : Sujet TF1 Info

FOOTBALL – Viré du centre de formation du PSG, Ferland Mendy avait alors songé à renoncer à ses rêves de professionnalisme. Mercredi soir, il revient à Paris sous le maillot du Real Madrid.

Il y a trois ans, Ferland Mendy jouait en équipe réserve du Havre AC. Cet été, le latéral gauche, passé entre temps par Lyon (2017 à 2019), a signé au Real Madrid, avec lequel il affrontera mercredi soir le PSG, au Parc des Princes, en ouverture de la Ligue des champions. N’importe quel superstitieux y verrait un signe du destin : natif des Yvelines, l’international français a effectué ses classes au sein du centre de formation parisien, dans une promotion dorée où figuraient notamment de ses actuels partenaires chez les Bleus, Presnel Kimpembe et Kingsley Coman. Mais leurs chemins se sont vite séparés, et pour cause : Ferland Mendy a, lui, été viré dudit centre en 2012, à l’âge de 17 ans.

Quand j'étais en préformation, je n'étais pas irréprochable non plus... J'étais un petit jeune agité. On ne va pas rentrer dans les détails...
Ferland Mendy

Le motif véritable de ce départ prématuré n’est pas véritablement connu. L’intéressé le lie à une grave blessure contractée trois ans plus tôt, une arthrite à la hanche l’ayant laissé sur le carreau durant sept mois. "Pendant trois mois, j’étais à l’hôpital Necker, plâtré. Les médecins me disaient que le foot, c’était fini pour moi. Un médecin m'a même dit que je pouvais être amputé. À 14 ans, je ne pense pas que tu en aies vraiment conscience, mais je me rappelle que j'étais très mal. Je suis resté un bon petit moment en chariot plat, puis en fauteuil roulant. Six mois après, j'ai réappris à marcher, petit à petit... C'est finalement peut être une bonne chose que j'ai eu cette blessure-là, c'est ce qui a créé mon mental, ma hargne, l'envie d'aller le plus haut possible", rembobinait-il dimanche sur Canal+.

Le PSG a-t-il été correct avec lui durant les trois ans qui ont suivi cette blessure ? "Oui, je suis revenu et je me suis entraîné. Mais je m’entraînais avec la DH. Et au final, je me suis dit que la meilleure option était de partir, et je pense que j’ai fait le meilleur choix", a-t-il répondu, affirmant donc qu’il a lui-même pris la décision de partir. Plusieurs versions divergent toutefois, et le défenseur a, du reste, lui-même confessé, en février dernier dans Le Parisien : "Quand j'étais en préformation, je n'étais pas irréprochable non plus... J'étais un petit jeune agité. On ne va pas rentrer dans les détails..."

Impressionnant physiquement, techniquement, il voyait le jeu comme personne. Il était plus d’un cran au-dessus de tout le monde.
Grégoire Puel, son coéquipier au Havre

Des problèmes de comportement que les entraîneurs du Havre, où Ferland Mendy a rebondi après une saison de transitions avec le FC Mantois 78, ont également constatés. Un déclic survient quand il se fait pincer en train de fumer sur une chicha dans sa chambre d’hôtel lors d’un stage au Touquet. "Quand nous sommes rentrés au Havre, Ferland n’était plus du tout le même, se souvient un de ses coéquipiers d’alors, Grégoire Puel, dans So Foot.  Il avait dû réfléchir, se poser les bonnes questions.  Il s’était repris en main. L’année suivante, je l’ai trouvé méconnaissable. Impressionnant physiquement, techniquement, il voyait le jeu comme personne. Il était plus d’un cran au-dessus de tout le monde." La fusée venait de décoller.

Suivront deux saisons pleines à Lyon (il sera désigné meilleur arrière gauche de Ligue 1 à l’issue de chacune d’elle) et une spectaculaire arrivée en équipe de France avant, donc, le prestigieux transfert au Real Madrid contre 48 millions d’euros (plus 5 de bonus). Pour la petite histoire, quand l’OL l’a approché pour le recruter en 2017, le PSG a fait de même. "Ils (les dirigeants parisiens) sont arrivés à la fin (des négociations). Quand tu arrives à la fin, logiquement, c'est que tu as moins confiance. Donc ça ne m’intéressait pas", claque-t-il aujourd’hui, du haut de ses 24 ans et de son parcours. Mais celui qui, jusqu'à présent, n'a été titularisé qu'à une seule reprise en Liga avec les Merengues assure ne pas en tenir rancune, et même se réjouir de retrouver le Parc des Princes : "Je suis de la région parisienne, c'est forcément spécial. Il y aura tout mon chez-moi au stade." Son passé, son présent et son avenir.


Hamza HIZZIR

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