Louis Saha : "Le sportif est une proie facile"

Publié le 8 octobre 2014 à 14h54
Louis Saha : "Le sportif est une proie facile"

FOOTBUSINESS - L'ex-attaquant international Louis Saha a lancé sur un Internet un réseau à destination des athlètes professionnels, AxisStars. Le but ? Accompagner le footballeur, le tennisman ou le rugbyman à partir de la signature du premier contrat aux placements financiers qu'il effectuera tout au long de sa carrière.

Présent à Paris mardi, dans le cadre de l' Aspire Academy Global Summit , l'ancien buteur de Manchester United qui a terminé sa carrière la saison dernière avec la Lazio de Rome, nous a détaillé son nouveau projet, baptisé Axis Stars . Après une belle carrière effectuée au sein de huit clubs différents, l'ex-international (36 ans, 20 sélections) veut mettre son expérience, et celle des autres, au service de tous les sportifs.   

En quoi consiste la plateforme Axis Stars ?
Dans une carrière, on fait des choix. Et le premier, le plus important, c'est celui qui porte sur le contrat. Donc le réseau social que j'ai développé est basé sur deux outils : le contrat, donc, et on essaie de décrypter les parties qui peuvent être amenées à bouger. On a combiné ça avec un réseau social qui permet de mettre en relations les athlètes, du football, du tennis ou du rugby. Ils peuvent discuter, partager leur sponsor, recommander un assureur qui prend bien en charge les blessures. Les jeunes profitent des conseils des plus expérimentés, comme Didier Drogba, pour évoluer dans un environnement sain.

Vous-même, dans votre carrière, avez fait de mauvais choix ?
Ça nous arrive à tous. Moi, il m'est arrivé de partir dans des schémas financiers compliqués, avec des compagnies apparemment respectables pour finir par perdre de l'argent. Et ce genre de mésaventure est dû à la faiblesse d'un joueur, qui n'a pas le temps de se consacrer à cet aspect de sa carrière ou bien qui a arrêté l'école tôt. Le sportif est une proie facile et nous, on fait en sorte de l'accompagner. D'autant plus qu'aujourd'hui, entre les médias, les multiples conseillers, les jeunes footballeurs travaillent dans la paranoïa. Cette plateforme permet à l'athlète de se prendre en main.

Ce n'est pas le cas aujourd'hui ?
Non. L'agent fait tout aujourd'hui et il est indispensable que le joueur ait accès à toutes les informations. Moi, quand j'étais jeune, j'avais pris l'habitude d'aller très vite dans tout ce que je fais. A partir de 25 ans, quand tu as un enfant, quand tu as un accident puis un deuxième, quand t'as fait des folies en achetant des voitures hors de prix, tu apprends et moi, je veux qu'ils puissent se baser sur du concret.


La rédaction de TF1info

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