FOOTBALL - Vendredi matin, la commission de la Ligue de football professionnel a décidé d'invalider la montée en Ligue 2 de Luzenac, mettant fin à une série de recours pour évoluer au sein du monde professionnel. En cause, l'absence d'un stade conforme aux normes de sécurité fixées par la LFP.
Du côté de Luzenac, l'optimisme était de rigueur jeudi . Le soir même, le club ariégeois avait obtenu de la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) un avis favorable quant à l'octroi de son statut professionnel. Vendredi, alors que la confiance des dirigeants était presque totale, la commission de la LFP a décidé d'invalider son accession en Ligue 2.
A l'unanimité, elle a voté cette décision et pointé à nouveau le problème du stade qui guettait le club depuis au moins aussi longtemps que ses problèmes financiers, résolus, eux aussi, assez tardivement. En avril dernier, Luzenac avait été averti que le stade de Foix ne pourrait accueillir les matches de L2, puisqu'un trop grand nombre de mises à niveau devait être réalisées. Un aménagement qui aurait représenté un coût trop élevé pour le club.
Une liste d'aménagements non respectée
Dans la foulée, ce dernier avait manifesté la possibilité d'évoluer à Ernest-Wallon, propriété du Stade Toulousain (rugby). Le 4 juin une commission de la LFP s'était alors rendue sur place pour évaluer l'ampleur des ajustements de sécurité pour que Luzenac joue dans l'enceinte.
"Je suis un ancien joueur de rugby et un amoureux de ce sport. Mais le football, en termes de public et de sécurité, a des exigences et des contraintes supérieures", justifiait le président de la Ligue dans une interview accordée à l'AFP. Et d'ajouter : "La vidéo-surveillance, qui est un élément essentiel pour lutter contre la violence, en est un bon exemple. Or, il n'y a pas de vidéo-surveillances à Ernest-Wallon".
Un élément important qui fait partie d'une longue liste d'aménagements imposés par la LFP, comme le fait d'avoir une tribune réservée aux supporters adverses (ce que le stade Ernest-Wallon n'a pas) par exemple, et auxquels le club n'aurait pas donné suite, selon nos informations. "Rien n'a été fait", a même confirmé Frédéric Thiriez. Le 30 mai, une obligation de désigner un stade de réserve avait même été adressée aux Ariégeois. Une obligation que ces derniers n'auraient pas respectée.
Sous le choc de cette décision, les dirigeants de Luzenac n'ont pas encore donné d'indications sur le recours qu'ils allaient ou non utiliser pour la suite. Le président de la Région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, a d'ores et déjà adressé une lettre à Frédéric Thiriez pour trouver un terrain d'entente. Les dirigeants attendent le courrier de la LFP pour donner une suite à cette affaire. Mais son président Jérome Ducros a confirmé que le club allait faire valoir son droit et utiliser tous les recours possibles pour valider la montée en L2.