Messi taclé par la Fondation des droits de l’homme pour son "soutien" au "dictateur" Ali Bongo

par Sebastien COCA
Publié le 3 août 2015 à 14h14
Messi taclé par la Fondation des droits de l’homme pour son "soutien" au "dictateur" Ali Bongo

POLEMIQUE - Venu au Gabon pour inaugurer la construction d'un stade au côté du président Ali Bongo mi-juillet, la star du Barça au Gabon est depuis régulièrement critiquée. Dernier reproche en date, Fondation des droits de l’homme estime que Lionel Messi d'avoir joué le jeu d'un régime dictatorial et meurtrier.

Il aurait mieux fait de rester chez lui. Pendant ses vacances, et alors qu'il devait récupérer de sa Copa America avec l'Argentine avant d'entamer sa préparation d'avant-saison avec le Barça, Lionel Messi a eu la très mauvaise idée d'accepter une invitation au Gabon afin de poser au côté du très contesté président Ali Bongo la première pierre d'un stade à Libreville le 17 juillet dernier. Au-delà des premières polémiques affirmant que le joueur avait touché 3,5 millions d'euros pour ce déplacement (fait démenti par les deux parties) ou concernant le look négligé du quadruple Ballon d'or (accusé d'être habillé comme pour aller "au zoo pour jeter des cacahuètes"...), reste celle de la motivation de cette visite.

"Messi a sérieusement miné la crédibilité de sa propre organisation caritative"

Car le Gabon, surtout à cause de la façon dont il est gouverné, n'est pas une destination comme les autres en ce moment. Ainsi, lundi, la  Fondation des droits de l’homme a publié un communiqué au vitriol sur la démarche de Messi. "En fournissant un service de relations publiques à la famille Bongo, Lionel Messi a sérieusement miné la crédibilité de sa propre organisation caritative, explique Thor Halvorssen, le président de l’organisation américaine créée en 2005. Alors que Messi affirme défendre les droits des enfants et assure même la promotion de l’éducation de la jeunesse en tant qu’ambassadeur à l’UNICEF, il soutient un régime kleptocratique qui refuse d’enquêter sur les assassinats rituels d’enfants au Gabon."

Car pour la "Human Rights Foundation", Ali Bongo est un "dictateur" dont la promotion a été assurée par la star du FC Barcelone. "Le voyage de Messi fait partie de la campagne de communication de la famille Bongo pour promouvoir la CAN 2017 que le Gabon accueillera à grands frais, malgré le fait que les détournements de fonds de la famille Bongo ont laissé vivre 20 % de la population avec moins de 2 dollars par jour", déplore encore l'organisation. On se demande encore combien de temps Lionel Messi va pouvoir continuer à rester silencieux et refuser de s'expliquer sur ce voyage polémique.

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Sebastien COCA

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