Ces maux qui rongent le PSG (et inquiètent) à trois semaines du choc face au Real Madrid

Publié le 22 janvier 2018 à 9h57, mis à jour le 22 janvier 2018 à 15h03
Ces maux qui rongent le PSG (et inquiètent) à trois semaines du choc face au Real Madrid

LA TÊTE DANS LE SAC - La défaite du PSG à Lyon (2-1) dimanche a confirmé le mental défaillant des Parisiens dans les gros matches à l'extérieur. L'équipe d'Unai Emery a vu resurgir des problèmes récurrents auxquels elle doit au plus vite apporter des réponses à l'approche de la double confrontation contre le Real Madrid en C1.

Cette défaite du PSG va laisser des traces. L'absence de Neymar, blessé, et la sortie prématurée de Mbappé, percuté violemment par Lopes lors d'une drôle de sortie, peuvent certes être des circonstances atténuantes au revers subi à Lyon. Mais de cette déroute, cruelle diront certains parce qu'elle intervient à la dernière minute d'un match que Paris a eu en main jusqu'à l'expulsion justifiée de Dani Alves, ressort aussi et surtout l'incapacité du PSG à gérer ses grands matches à l'extérieur. Car si, dans le jeu, tout n'a pas été parfait, loin de là, cette deuxième défaite en Ligue 1,la troisième depuis le début de la saison, est avant tout celle des attitudes.

Un mental dans les chaussettes

Entre la démonstration contre Dijon mercredi (8-0) et le revers trois jours plus tard, c'est un PSG aux deux visages auxquels nous avons eu droit. Formidable à de (très) nombreuses occasions, au Parc des Princes ou à l'extérieur, le club de la capitale perd invariablement ses moyens lorsqu'il s'agit de livrer un vrai combat loin de ses bases. On l'a vu à Marseille (2-2), à Munich (3-1) et désormais à Lyon (2-1). À chaque fois, l'équipe se laisse gagner par une certaine nervosité. Cela avait été le cas avec Neymar au Vélodrome en octobre. Dimanche, c'est Dani Alves, le chef du vestiaire, qui a peté les plombs. Le Brésilien s'est permis d'intimider l'arbitre Clément Turpin, qui l'a aussitôt expulsé pour son geste d'humeur. Et quand le PSG n'arrive plus à se maîtriser, il craque. Au PSG d'apprendre à se faire rentrer dedans... pour ne plus que ça se reproduise.

Le flou autour des latéraux

Avant toute chose, Paris va devoir résoudre la question de ses latéraux. Dani Alves à droit, Layvin Kurzawa à gauche. Six mois après le coup d'envoi de la saison, le rendement des deux défenseurs du Paris Saint-Germain n'est pas aussi optimal qu'espéré. 

Auteur d'un excellent début de saison, Dani Alves a longtemps apporté son aura et son expérience à un vestiaire qui en avait grand besoin. Mais, à partir du mois de décembre, l'ancien pensionnaire du Barça a montré quelques signes de fatigue. On pensait qu'un peu de repos allait lui faire du bien avant de rattaquer l'année. Malheureusement pour Paris, ce n'est pas tout à fait ça. À l'envers face à l'OL, bousculé par Aouar et auteur d'un déchet inhabituel, le Brésilien a dégoupillé à l'heure de jeu. Risque de se poser la question de le maintenir ou non au profit d'un Thomas Meunier, plus que constant lorsque Unai Emery fait appel à lui. 

Le question peut se poser aussi pour Layvin Kurzawa, son pendant à gauche. L'ancien Monégasque cultive un paradoxe permanent. Capable du meilleur offensivement - sa reprise de volée fera sans doute partie des plus beaux buts de la saison - comme du pire défensivement - sa relance totalement loupée dans le temps additionnel - il joue à l'ascenseur émotionnel avec des supporters parisiens exaspérés. Qui réclament son remplacement par Berchiche. Moins talentueux techniquement et offensivement, l'Espagnol est néanmoins plus constant au niveau de la concentration et de la rigueur. À un instant où le PSG prépare sa double confrontation en C1 face au Real Madrid, le choix de l'homme relève une importance capitale.

Areola, l'ombre d'un doute

Jusque-là, contrairement à ses deux latéraux, il n'avait fait parler de lui qu'en bien. Mais force est de reconnaître que la performance d'Areola au Parc OL va soulever quelques interrogations. Sa faute de placement rédhibitoire sur le coup-franc de Fekir, brossé à la perfection, a mis en lumière sa fébrilité. Alors certes, il est intervenu par deux fois lorsque son équipe était réduite à dix, mais cela s'est révélé insuffisant pour faire oublier sa prestation générale. En témoignent un improbable moment de passivité entre lui et sa défense après un centre anodin de Maxwel Cornet (78e), un manque d'autorité dans les airs face à Rafael ou encore une mésentente avec son capitaine Thiago Silva (86e). Si sa position du numéro un n'est pas remise en cause, la question de sa capacité à être décisif quand il le faut se pose logiquement. 


Yohan ROBLIN

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