LIGUE 1 - Depuis dimanche et la nouvelle triste défaite face à Monaco, Marseille semble au bord de la crise. La réception de Valenciennes, mercredi soir à 19 heures, pourrait être le match de la dernière chance selon André-Pierre Gignac qui a décrété l'état d'urgence mardi.
Il se fait rare, très rare devant la presse. Dommage. Mardi, en fin d’après-midi, avant le dernier entraînement, André-Pierre Gignac est pourtant venu devant les micros pour bien faire son boulot, lui, comme sur le terrain ces derniers temps. Et l'attaquant marseillais a fait le point
sur la situation d'un club qui glisse dangereusement au classement (9e)
.
"Il y a eu des recadrages, certains avaient oublié des choses. Les personnes concernées doivent se remettre la tête à l’endroit, a-t-il notamment lâché. Il y a une bonne ambiance dans le groupe, vraiment. Maintenant tout le monde doit être fier de porter ce maillot et surtout doit faire son travail. J’attends un état d’esprit irréprochable contre Valenciennes (match en retard de la 21e journée de L1). Il faut rappeler que l’institution OM doit être au-dessus de tout ! Et sera toujours plus forte que n’importe quel joueur ici." C’est dit.
Un match charnière pour Gignac, Anigo et l'OM
Mais l’intervention bien pensée de l’attaquant à la niaque retrouvée en 2014 n’arrive-t-elle pas trop tard ? Ce sera tout l’enjeu du premier des trois rendez-vous d'affilée à domicile que l’OM a la chance de connaître pour encore tenter de sauver le club du naufrage. "Depuis le match de Coupe de la Ligue perdu à Lyon, il y a eu une énorme perte de confiance", ajoutait hier soir José Anigo, le ton franchement moins "rentre-dedans" vis-à-vis de ses hommes, comparé à l’avant-match en terre monégasque.
Dimanche, l’ancien minot avait demandé à voir "des hommes et plus des enfants" en Principauté. Mais au regard du résultat et surtout de la manière,
le coach-directeur sportif n’a visiblement pas été entendu
. Face à Valenciennes, il pourra compter sur un nouvel adjoint bis, avec le retour d'Albert Emon au club (entraîneur en 2001-2002 et 2006-2007) et celui de Nicolas Nkoulou en défense pour mieux faire passer son message.
Le tout sur une une nouvelle pelouse qui pourrait être le terrain idéal pour faire redémarrer une machine enrayée à tous les étages. Sonnée, cassée, sans âme ni ressort, surtout sur ses bases arrières. "En attaque, aussi, on doit faire plus d’efforts défensifs, conclut Gignac. Valenciennes est un match charnière. Pour le reste de la saison et pour l’avenir de l’OM, dans l’optique de la qualification en Ligue des champions." Il aurait pu dire aussi, pour l’avenir du club, tout court.