On a rencontré Andrés Iniesta, l'homme "tranquilo" du FC Barcelone

Publié le 28 avril 2014 à 18h55
On a rencontré Andrés Iniesta, l'homme "tranquilo" du FC Barcelone

FOOTBALL - Metronews est allé à la rencontre du joueur de Barcelone, champion d'Europe et du monde avec l'Espagne, à l'occasion d'une opération promotion pour son sponsor Powerade. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Andrés Iniesta est un footballeur un peu à part : amoureux du ballon rond mais pas des paillettes.

Il arrive presque sur la pointe des pieds. Quand Andrés Iniesta arpente le couloir de ce grand hôtel barcelonais pour aller à la rencontre de quelques journalistes triés sur le volet, le silence se fait sur son passage. Non pas que sa prestance impressionne mais sa réputation le précède. Car c'est l'un des tout meilleurs joueurs du monde qui s'avance.

Pourtant, c'est presque Monsieur-Tout-Le-Monde qui est là. Sourire plus gêné que vous mais regard franc, le milieu de terrain du grand Barça et de l'équipe d'Espagne a la poignée de main ferme malgré un physique fin. Franchement gringalet même. Le teint un peu blafard et le front sérieusement dégarni, Iniesta est aux antipodes du footballeur diva, bronzé-gominé-bodybuildé. "Moi, je suis heureux quand je joue au foot, nous explique-t-il. Tout le reste, tout ce qui se passe autour, je n'y fais pas attention."

Un génie en toute humilité

Non, lui, son créneau, c'est la discrétion et le travail. Des heures et des heures passées à taquiner le cuir sur les terrains de la Masia pour convaincre les formateurs du FC Barcelone de lui donner sa chance. Pas simple pour ce milieu de terrain de poche (1,70 mètre pour 65 kilos), surnommé "Casper le fantôme" au début de sa carrière.

Mais aujourd'hui, le sillon que le Catalan a tracé dans l'histoire du football mondial n'a rien de spectral, même s'il ne se l'approprie pas. "Je ne me suis jamais considéré comme un des meilleurs joueurs de la planète, j'essaie juste de continuer à m'améliorer chaque année", confie en toute humilité celui qui s'estime "privilégié" de pouvoir jouer au côté de ses coéquipiers avec lesquels il a tant gagné en club et en équipe nationale.

"Que l'année prochaine, on soit meilleurs"


Mais cette saison, s'il doit encore un peu plus garnir son impressionnant palmarès, ce sera sans doute lors du Mondial avec la Roja. Car avec le Barça, ce n'est plus vraiment ça. Crise de résultat, effectif vieillissant et polémiques extra-sportives, la maison blaugrana vacille sur ses certitudes.

Pourtant celui qui, avec son éternel compère Xavi Hernandez, les incarne le mieux reste philosophe : "Il y a des années où tu gagnes et d'autres où tu perds. Le football est ainsi, estime Iniesta. Cette saison, on a laissé passer notre chance en Ligue des champions, en Coupe du Roi et la Liga ne dépend plus de nous. On verra comment tout ça va se terminer, mais au final, ce qui compte, c'est de pouvoir surmonter ces moments. Pour que l'année prochaine, on soit meilleurs et que l'on ne reproduise pas nos erreurs." Serein dans la difficulté, Iniesta est égal à lui-même : tranquilo. Mais à voir l'effervescence des journalistes espagnols qui s'apprêtent à l'interroger à leur tour, il est sans doute le seul.


La rédaction de TF1info

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