"Peut-être que je vais te frapper la tête par terre" : le coach de Laval François Ciccolini suspendu après avoir menacé un journaliste

Publié le 17 août 2018 à 8h35, mis à jour le 17 août 2018 à 8h41
"Peut-être que je vais te frapper la tête par terre" : le coach de Laval François Ciccolini suspendu après avoir menacé un journaliste
Source : Pascal Pochard -AFP

INTIMIDATION - L'entraîneur du Stade lavallois François Ciccolini a été suspendu à titre conservatoire par son club après avoir menacé un journaliste, le 10 août. En poste depuis deux mois, le coach fait l’objet d'une plainte déposée lundi 13 août pour menaces de violences.

"Tu me poses toujours les mauvaises questions. Je vais te faire mal. Peut-être que je vais te frapper par terre". Voici comment a répondu François Ciccolini, entraîneur du club de football du Stade lavallois en Mayenne (Pays de la Loire) à un journaliste de radio lors d'une conférence de presse, vendredi 10 août. 

Le coach, en poste depuis deux mois, est depuis lundi 13 août visé par une plainte pour menaces de violences par la victime. La Fédération française de football a décidé de le suspendre à titre conservatoire, a annoncé l'institution jeudi 16 août.

Une première au Stade lavallois
Thierry Ruffat, rédacteur en chef de France Bleu Mayenne

Les menaces avaient eu lieu après une rencontre à Boulogne-sur-Mer, où l'équipe de Laval (National 1) venait de subir sa première défaite de la saison (2-0), comme le rapportent nos confrères de Ouest-France. A la question de ses choix tactiques, l'entraîneur s'était emporté pendant plusieurs minutes, et profère des menaces violentes, allant jusqu'aux menaces de mort. 

"Je suis abasourdi. Après 36 ans à suivre le club, c’est une première au Stade lavallois" déplorait ce lundi soir Thierry Ruffat, rédacteur en chef de France Bleu Mayenne. 

Soutien sur les réseaux sociaux

"Brute", "inadmissible", "scandaleux". Sur les réseaux sociaux, internautes et journalistes soutiennent la victime et fustigent le comportement de l'entraîneur. 

L'entraîneur avait par la suite été soutenu par le club, qui avait ainsi justifié son agressivité : "L'une des questions portait sur les choix du groupe de joueurs présents sur ce match. La question posée a été ressentie comme une agression directe et une défiance au professionnalisme de l'ensemble du staff. [...] Le coach a très mal accueilli les questions posées [...] Il l'a fait savoir laconiquement". Le 15 août, le club avait fini par diffuser un communiqué dans lequel François Ciccolini présentait "ses excuses", précisant que "ses paroles [avaient] dépassé sa pensée".


La rédaction de TF1info

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