Pierrick Cros : "Le poids de l'histoire pèse aussi lourd au Red Star qu'à Saint-Étienne"

par Hamza HIZZIR
Publié le 10 février 2015 à 12h26
Pierrick Cros : "Le poids de l'histoire pèse aussi lourd au Red Star qu'à Saint-Étienne"

INTERVIEW - Le 8e de finale de Coupe de France qui opposera, ce mardi à 21h, le Red Star à Saint-Étienne, c'est le match de Pierrick Cros. Le défenseur du club de Saint-Ouen, actuellement en National (3e échelon), a en effet été formé à l'ASSE. Le 17 septembre 2011, le natif d'Aveizieux, dans l'agglomération stéphanoise, avait même disputé dix-sept minutes avec les pros sous le maillot des Verts... avant d'être poussé vers la sortie par Christophe Galtier. Il se raconte pour metronews.

Est-ce que ce match contre votre club formateur ne risque pas de vous rendre un peu nostalgique ?
(il hésite) Un petit peu quand même, oui. C'est forcément un match très particulier pour moi. Saint-Étienne, c'est ma ville, ma région, mon enfance. C'est là que j'ai commencé à jouer au foot. Le jour où j'ai intégré le centre de formation des Verts reste un souvenir très fort. Mais c'est surtout pour le Red Star que c'est important. Il y a un quart de finale de Coupe de France en jeu, ce n'est pas rien.

En voulez-vous encore à Christophe Galtier, l'entraîneur des Verts, qui a refusé de vous faire signer pro en 2012 ?
Je ressens encore un peu de rancoeur mais pas spécialement vis-à-vis de lui, plutôt à l'égard du club en général. Je pensais vraiment que j'allais signer pro... En tout cas, je ne lui dirai rien de spécial avant le match. J'ai déjà eu l'occasion de le revoir à plusieurs reprises sur Saint-Étienne et on a discuté sans jamais reparler de cet épisode. C'est du passé, aujourd'hui je suis tourné vers l'avenir.

Ce match, est-ce que c'est aussi une manière pour vous de mesurer le chemin parcouru depuis ?
Non, je ne vois pas ça comme ça. Après, certains feront inévitablement la comparaison entre celui que j'étais à Saint-Étienne et celui que je suis maintenant (rires). Mais ça reste un match comme un autre. Il n'y a que sa saveur qui sera particulière pour moi.

Cet échec à Saint-Étienne a-t-il finalement été un mal pour un bien ?
Oui, je pense, même si ce sont les prochaines années qui me le diront. Partir ensuite à Uzès (en National, ndlr) m'a beaucoup apporté. Ça m'a également permis de signer au Red Star (en 2013). Donc l'un dans l'autre, je ne regrette pas du tout de ne pas avoir signé pro chez les Verts. Je suis un autre parcours, dont je suis fier. J'ai 22 ans, peut-être que j'évoluerai en Ligue 2 la saison prochaine (le Red Star est actuellement 3e, avec deux matches en retard, ndlr). Et atteindre la Ligue 1 fait toujours partie de mes objectifs. Je ne me fixe aucune limite.

Ce match opposera deux clubs mythiques. Est-ce que leur histoire se ressent de l'intérieur ?
Moi qui ai connu les deux, je peux vous dire que c'est à peu près pareil au Red Star qu'à Saint-Étienne à ce niveau-là. On y fait souvent référence au passé et il pèse un certain poids. Concrètement, ça se traduit par une grosse pression au quotidien. Elle est évidemment plus forte à Saint-Étienne, mais c'est juste parce que ça fait un moment que le Red Star n'a pas connu l'élite.


Hamza HIZZIR

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