Pourquoi, en ce moment, ça coince au Paris Saint-Germain

par Adrien CHANTEGRELET
Publié le 7 décembre 2016 à 13h18, mis à jour le 7 décembre 2016 à 14h37
Pourquoi, en ce moment, ça coince au Paris Saint-Germain
Source : SIPA

CRISE DE DÉCEMBRE ? – Trois jours après s’être lourdement incliné sur la pelouse de Montpellier (3-0), le Paris Saint-Germain a de nouveau raté le coche mardi soir, devant se contenter de la deuxième place de son groupe de Ligue des champions après avoir été tenu en échec par Ludogorets (2-2). Comment expliquer cette soudaine baisse de régime du club parisien à cinq jours de la réception décisive de l’OGC Nice ?

Une inefficacité offensive criante :

Ce n’est pas une nouveauté, mais le Paris Saint-Germain est sujet à d’importants problèmes d’efficacité devant les buts adverses. Incapable de tuer ses matches et de se mettre à l’abri, laissant toujours une occasion à son adversaire de revenir au score (cf. les matches contre Arsenal et Lyon), le club parisien avait jusqu’ici réussi à obtenir ses succès à l’arrachée, généralement à la faveur d’un coup de pied arrêté. Mais mardi soir, la réussite a fui des Parisiens, particulièrement maladroits, qui ont frappé 26 fois au but (pour 7 petits tirs cadrés), obtenu 19 corners et touché deux fois les montants sur deux têtes de Thiago Silva. Longtemps décrié pour son manque d’efficacité devant le but, Edinson Cavani, auteur de son 20e but en 20 rencontres mardi soir, est définitivement la seule option offensive viable pour Unai Emery… Le recrutement d'un attaquant lors du mercato hivernal semble plus que jamais indispensable.

Une défense parisienne totalement perméable :

La statistique résume parfaitement les faiblesses du moment du Paris Saint-Germain : les cinq derniers tirs cadrés concédés par le club parisien ont terminé… au fond des filets d’Alphonse Areola. Au sortir d’une prestation teintée de fébrilité contre Montpellier (3-0), où sa responsabilité est particulièrement bien engagée sur deux des trois réalisations héraultaises, le gardien parisien a été coupable d’une vilaine faute de main sur le second but de Ludogorets mardi soir. Une nouvelle boulette susceptible de profiter à Kevin Trapp ? Ce sera à l'entraîneur espagnol de trancher. Quoi qu’il en soit, si Areola a fauté, il serait malhonnête de passer sous silence la défaillance de Marquinhos. Impeccable depuis le début de saison, le Brésilien a été méconnaissable lors deux dernières sorties du PSG et enchaîne les imprécisions à l’image de sa perte de balle entraînant le but égalisateur inscrit par Wanderson. Une inhabituelle fébrilité illustrant à merveille les soucis actuels rencontrés par l'arrière-garde parisienne.

Un effectif au bout du rouleau physiquement :

L’infernale cadence à laquelle doit faire face le Paris Saint-Germain en cette fin d’année 2016 (10 matches à jouer entre le 19 novembre et le 21 décembre) laisse forcément des traces dans l’organisme des joueurs. Contraint de se passer de plusieurs titulaires ces dernières semaines (Kurzawa, Rabiot, Verratti), Unai Emery est donc dans l’incapacité de faire tourner son effectif autant qu’il l’aurait souhaité dans une période aussi éprouvante physiquement. De plus, les remplaçants susceptibles de pallier les absences de ces cadres n’offrent aucune garantie à leur coach : titulaire contre Arsenal et Montpellier, Krychowiak est totalement à côté de la plaque, alors que l’Espagnol Jesé ne semble toujours pas en mesure de débuter un match, la faute à un état physique toujours plus douteux. Ainsi, il n’est pas rare de voir Emery aligner un onze quasi similaire d’un match à un autre et de retrouver Thiago Silva, Maxwell, Lucas ou encore Edinson Cavani dans le onze de départ du PSG de manière récurrente.


Adrien CHANTEGRELET

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