PSG : Al-Khelaïfi et Emery à la barre d'un navire en détresse

par Sebastien COCA
Publié le 18 décembre 2016 à 15h30
PSG : Al-Khelaïfi et Emery à la barre d'un navire en détresse
Source : Kamil Zihnioglu/AP/SIPA

LIGUE 1 - Jamais depuis l'arrivée des Qataris à Paris en 2011, le projet parisien n'a paru autant tanguer dans la tempête. Le capitaine du navire et son second pourraient d'ailleurs passer par dessus bord si la situation continue de s’aggraver.

Heureusement que la trêve est là. A mesure que la fin d'année approche, chaque sortie des Parisiens confirme que cette équipe s'enfonce dangeureusement dans la crise. Plus qu'un match, la réception de Lorient (d'ailleurs ancienne bête du noire du PSG en Championnat...) mercredi soir, et le club de la capitale tournera enfin le dos à ce maudit mois de décembre 2016. Où, hormis la victoire en Coupe de la Ligue contre Lille (3-1), on a vu les quadruples champions de France aller de désillusion en désillusion : deux défaites (0-3 à Montpellier et 1-2 à Guingamp) et un nul (2-2 contre Nice) en L1 ainsi qu'une première place de groupe en Ligue des champions envolée après un match piteux contre Ludogorets (2-2). 

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Une grosse zone de turbulence, donc, comme le PSG n'en avait pas connu depuis des années, et qui le fait trembler sur ses bases. Tellement que la petite musique d'un départ du président Nasser Al-Khelaïfi, commence pour la première fois à se faire entendre. Déjà tributaire de la gestion calamiteuse du cas Laurent Blanc - le dirigeant parisien a fait prolonger l'entraîneur avant le quart de finale raté en Ligue des champions contre Manchester City pour finalement se faire imposer le licenciement du technicien français par l'Emir du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani (opération à 22 millions d'euros...) -, Al-Khelaïfi est mainteant contesté pour avoir placé  Unai Emery sur le banc parisien. Un choix qui l'engage donc directement... 

Si Al-Khelaïfi fait sauter Emery, il se fragilise...

Car si Marco Verratti a eu beau jeu de dédouaner l'entraîneur basque après la déconvenue à Guingamp - "C'est un problème de tête, pas de coach. C'est notre faute, celle des joueurs", a-t-il expliqué en zone mixte - Emery est clairement dans l'œil du cyclone. Ses options - comme celle de maintenir Agel Di Maria dans l'équipe ou de parfois mettre Blaise Matuidi en ailier gauche -, sa vision - "Il veut que l'on coure tout le temps, mais ce n'est pas toujours nécessaire", peste ainsi anonymement un joueur dans L'Équipe du jour - et son discours - sur la séquence, il semble subir les événements et les tensions au sein de son vestiaire - sont remis en question. Au point que Le Parisien affirme que les dirigeants du PSG planchent déjà sur un remplaçant et évoque les noms des Italiens Fabio Capello et Roberto Mancini. Du côté de Téléfoot, c'est la piste Louis van Gaal qui est avancée, tandis que celle d'un autre Néerlandais, Guus Hiddink, émerge aussi.

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Problème, lorsque le board parisien évoque l'avenir de son entraîneur, il doit aussi penser au sien. Car si Emery saute, Nasser Al-Khelaïfi serait immédiatement fragilisé. Car l’aveu d'échec serait le sien, tout comme celui de l'erreur de casting qui se confirme aussi pour Patrick Kluivert, nommé l'été dernier, dans l'incompréhension la plus totale en interne, dans un rôle très mystérieux de "directeur du football". Car les difficultés parisiennes du moment sont aussi la conséquence d'un mercato estival complètement raté par l'ancien buteur batave. Bref, ça commence à faire beaucoup... Tellement que vendredi, une information un peu folle, lancée par le magazine GQ, a circulé : Nasser Al-Khelaïfi serait prochainement débarqué pour laisser sa place à un certain Nicolas Sarkozy ! Et si l'entourage de l'ancien président de la République, grand supporter du PSG, a rapidement démenti, il n'empêche, Al-Khelaïfi a quand même du souci à se faire. Car à moins d'un exploit face au Barça en 8es de finale, au mois de février prochain, on sait déjà que Paris fera moins bien que les années précédentes en Ligue des champions, objectif prioritaire des propriétaires du club.


Sebastien COCA

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