Sylvain Armand : "Le PSG reste un club familial, qui n'oublie pas ses anciens"

Publié le 29 janvier 2015 à 21h05
Sylvain Armand : "Le PSG reste un club familial, qui n'oublie pas ses anciens"

LIGUE 1 - Sylvain Armand a joué plus de 547 matches en L1, dont près de la moitié avec le PSG (350). Transféré à Rennes à l'été 2013, le défenseur de 34 ans réserve une place privilégiée au club parisien avec lequel il a remporté un titre de champion de France (2013) et deux Coupes de France (2006, 2010). Forcément, un match à part alors que le club breton défie Paris au Parc, vendredi (20 h 30).

Comment abordez-vous ce match face au PSG, le club dans lequel vous avez évolué pendant près de dix ans ?
C'est l'une des premières dates que je regarde quand le calendrier sort. C'est un plaisir de retourner au Parc, de retrouver des joueurs et des amis que j'ai pu côtoyer au sein du staff ou dans les bureaux du club. Je garde contact avec Nico Douchez, Blaise Matuidi, Salvatore Sirigu également, on s'envoie des messages avant les matches. Olivier Létang ou le président m'accueillent encore très bien quand je vais voir des matches, comme ça devrait être le cas pour PSG-Chelsea. Paris reste un club familial qui n'oublie pas les anciens. On va se saluer, il y aura quelques embrassades avec le reste de l'équipe. Ça prouve la mentalité de ces gars, à l'image d'un Zlatan qui n'oublie pas les joueurs comme nous ! Pendant deux ans et demi, on a quand même passé de bons moments.

Quel souvenir gardez-vous de votre passage au PSG. Le titre en fin de carrière ou bien les années maintien lors de votre arrivée ?
Je suis parti sur un titre en 2013 que tout le monde attendait. Il y avait eu beaucoup d'engouement, et même peut-être trop par rapport à la célébration, c'est ce qui avait peut être gâché ce titre. Mais au sein du club, de la ville, c'était extraordinaire. Je le place au même niveau que la finale de Coupe de France 2006 remportée face l'OM compte tenu de la rivalité et du contexte.

"Si on tombe sur le grand Zlatan, ce sera difficile"

Comprenez-vous les critiques récurrentes de Christophe Jallet à l'encontre de ce nouveau PSG, qui expliquait que l'ambiance du club ne lui correspondait plus ?
Je l'ai moins ressenti que lui, d'autant que Christophe est parti une année après moi. Mais en 2013, Mamadou Sakho, Mathieu Bodmer, Kevin Gameiro, Guillaume Hoarau et moi-même avons quitté le club et ça faisait beaucoup de Français qui partaient d'un coup. Christophe [parti l'été dernier à Lyon, ndlr] est resté avec Nico Douchez et Blaise Matuidi... Mais il m'en avait déjà parlé la saison passée, il ne ressentait plus l'ambiance que lui recherchait.

EN SAVOIR + >>  "À Paris, c'est le star-system", regrette Christophe Jallet

Vous allez être en confrontation directe avec Zlatan Ibrahimovic, c'est un duel forcément à part. Avez-vous des petites astuces pour tenter de le canaliser ?
Ça va se jouer à l'instinct ! C'est quelqu'un qui est clairement plus fort physiquement et techniquement que moi, il sent le jeu. Si on tombe sur le grand Zlatan, ce sera difficile mais on fera avec nos armes. Même s'il n'y a pas de remèdes : il se déplace partout sur le terrain, il est clairement imprévisible avec ses gestes venus d'ailleurs.

"Thiago Silva a eu cette Coupe du monde qui lui est restée en travers de la gorge"

Aujourd'hui, vous évoluez dans l'axe après avoir débuté comme latéral, vous vous sentez rassuré à ce poste ?
Exactement. Avant que je parte de Paris, le soir de mon dernier match, Carlo Ancelotti, m'avait félicité pour tout ce que j'avais pu apporter au club et m'avait dit que mon futur serait dans l'axe de la défense, un poste auquel il m'avait fait jouer avec Thiago Silva, Alex, et je m'étais vraiment fait plaisir. J'ai écouté ses conseils, et c'était comme une évidence.

Vous avez donc côtoyé Thiago Silva par le passé au sein de la défense parisienne, vous le sentez revenir tout doucement en forme ?
Il revient dernièrement au niveau auquel je l'ai connu quand il est arrivé. C'est d'une telle facilité de jouer à ses côtés, aussi bien à l'entrainement qu'en match. J'ai eu beaucoup de chance d'appartenir à cette équipe. Thiago est un monstre, un phénomène. Il a eu cette Coupe du monde qui lui est restée en travers de la gorge. Physiquement et mentalement il n'était pas forcément au top car il est revenu très tôt à Paris après l'échec du Brésil . Mais aujourd'hui, il a dû évacuer tout ça, et ça lui permet de retrouver son vrai niveau de jeu.

"Il n'y a rien de mieux que de jouer au Parc, le plus beau stade de France"

Parlons de Rennes. Le Stade rennais traverse actuellement une période délicate avec seulement 2 points remportés sur 18. Mais ces deux dernières saisons, votre équipe a battu par deux fois le PSG au Parc, quelle est la recette pour dominer cette équipe ?
Il faudra tout d'aborder essayer de faire le meilleur match possible, avoir une concentration maximale du début à la fin, on est conscient que contre ce genre d'équipe c'est délicat. Le PSG monte en puissance depuis quelque temps , et face à nous, il y a de grands joueurs capables de faire la différence à n'importe quel moment. Ensuite il faut essayer de jouer du mieux, mais ce n'est clairement pas évident au Parc.

Philippe Montanier était arrivé en Bretagne avec un projet de jeu. Aujourd'hui Rennes démontre de grandes difficultés à être régulier, comment expliquer ces problèmes dans votre jeu ?
Nous ne sommes pas le PSG, Lyon, Monaco. On avait fait une belle série de huit matches sans défaite qui nous a permis de nous mettre à l'abri. Mais aujourd'hui l'effectif souffre peut-être d'un manque de confiance sur le plan offensif. On peine à se créer des occasions et à garder le ballon depuis la blessure de Paul-Georges (Ntep) qui sera de retour vendredi soir. On ne doit pas s'affoler, nous sommes encore 10e. Le plus important est de reprendre confiance, mais le faire au Parc, ce n'est pas forcément le bon moment... Ce déplacement permettra peut-être de galvaniser certaines personnes. Il n'y a rien de mieux que de jouer dans ce stade, le plus beau de France, pour moi. Tout le monde sera motivé par le fait de jouer là-bas.

EN SAVOIR + >>  Zlatan et Cavani, le mercato, le fair-play-financier... Les mises au point de Laurent Blanc


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info