Adieu concessionnaire, bonjour enchères

Publié le 10 décembre 2014 à 11h56
Adieu concessionnaire, bonjour enchères

BON PLAN – Tous les quinze jours, à Beauzelle, la vente aux enchères de véhicules d’occasion attire plusieurs centaines de personnes de tous les âges et venues de toute la région.

"13 300 une fois, 13 300 deux fois, 13 300 trois fois… Adjugée !" En moins d’une minute, David, 42 ans, est devenu propriétaire d’une Citroën C4 blanche affichant moins de 11 000 kilomètres au compteur et, surtout, à un tarif bien en dessous de la cote du véhicule, établie à 17 500 euros. "Je suis content, c’est le budget que je m’étais fixé", confie-t-il

400 à 600 véhicules proposés tous les 15 jours

Comme lui, plusieurs centaines de personnes viennent tous les quinze jours assister à la vente aux enchères de véhicules organisée à Beauzelle avec l’espoir, pas si fou, de dénicher une bonne affaire parmi les 400 à 600 véhicules alignés sur la journée. "Avec la crise et l’essor des ventes sur Internet, acheter aux enchères est entré dans les mœurs, surtout pour la jeune génération", affirme Guilaume Arnauné, commissaire-priseur pour Toulouse Enchères Automobiles .

En effet, dans le public hétéroclite, on trouve des étudiants et jeunes actifs soucieux de ne pas dilapider leurs maigres économies dans un véhicule. "J’ai un budget maximum de 3 500 euros et il faut absolument que je reparte avec une voiture car j’ai vendu la mienne hier soir", explique Laura, 20 ans.

Dans les allées du parc où sont exposées les voitures avant la vente, son regard s’est arrêté sur une berline gris foncé. "Elle a quelques défauts au contrôle technique, lui indique son ami Mehdi, après avoir jeté un œil sur la fiche technique collée au pare-brise. Mais on peut te réparer ça pour rien. Il faut juste voir sa mise à prix…"

"Rarement de mauvaises surprises"

C’est l’avantage par rapport aux annonces que l’on voit passer sur Internet : ici, on peut examiner en direct les véhicules dont les défauts sont indiqués "en toute transparence", affirme Guilaume Arnauné. "Cela fait 13 ans que j’achète mes voitures ici et j’ai rarement eu de mauvaises surprises", confirme Thierry, 38 ans.

Aux non-initiés, cet habitué conseille de "ne pas trop cibler de modèle, se fixer un tarif à ne pas dépasser et éviter de s’emballer au moment des enchères au risque d’acheter au-dessus du bon prix". Et ce juste prix, quel est-il ? "Il faut calculer le tarif moyen du véhicule en visitant les sites d’annonces comme Le Bon Coin et soustraire 10 %", estime le père de famille.

On ajoutera qu’il faut aussi être patient, la vente pouvant se terminer tard dans l’après-midi, et détendu car à raison d’une seule minute d’enchères par véhicule, la pression monte facilement. Selon Jean-Luc, 55 ans, "il vaut mieux venir une première fois en spectateur pour se mettre dans l’ambiance". Et ainsi apprécier une vente rythmée par les traits d’humour des commissaires-priseurs, les coups de marteau et les frottements de main satisfaits des heureux "vainqueurs".


La rédaction de TF1info

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