Alpes-Maritimes : les intempéries ont coûté des millions d’euros

Publié le 13 février 2014 à 15h13
Alpes-Maritimes : les intempéries ont coûté des millions d’euros

ECOMONIE – Sur les routes, les voies de chemin de fer et au CHU de Nice, les pluies diluviennes de ces dernières semaines ont causé de nombreux dégâts.

Eboulement après éboulement, la facture s’alourdit dans les Alpes-Maritimes. Les pluies records qui ont frappé le département depuis la fin du mois de décembre ont provoqué des centaines de sinistres, parfois dramatiques. Pour les particuliers victimes de glissements de terrains , à Nice et dans la région de Menton notamment, l’état de catastrophe naturelle reconnu le 2 février leur permettra d’être remboursés par les assurances. Mais pour les dégâts sur les voies publiques, c’est une tout autre affaire.

"L’état de catastrophe naturelle ne bénéficie pas aux collectivités, indique la Métropole Nice Côte d’Azur. Les biens publics tels que la voirie, peuvent uniquement être éligibles aux aides financières de l’Etat au titre des calamités publiques. La Métropole a saisi le Préfet des Alpes-Maritimes en ce sens". Et en attendant, il faut faire l’avance…

Sur les routes

Sur les routes appartenant à la Métropole, les multiples chantiers de remise en état représentent déjà une enveloppe de 9 millions. "Les services de la Métropole sont intervenus 229 fois sur les routes pour des sinistres majeurs". Les plus gros chantiers se situent sur les RM 19 à Tourettes-Levens, RM 214 à Falicon et RM 2205 à Saint-Sauveur-sur-Tinée, la "route du ski", victime de trois éboulements en quelques semaines . Sur la voirie départementale, les frais de réparation s’élèvent à 5 millions d’euros précise le conseil général des Alpes-Maritimes. C’est presque deux fois l’enveloppe moyenne annuelle.

Sur les voies ferrées

Les voies ferrées n’ont pas été épargnées. Samedi dernier, le train des Pignes, qui relie Nice à Digne par la voie des Chemins de fer de Provence, a déraillé après avoir été percuté par un bloc rocheux de 20 tonnes. L’accident a causé le décès de deux passagères et fait neuf blessés . Pour l'heure, la Région, qui exploite cette ligne en régie, n'a pas d'évaluation précise du coût de la sécurisation de la paroi et du montant des dégâts causés au train - une rame neuve achetée 5 millions d'euros - et à la voie ferrée.

Moins dramatique mais beaucoup plus impressionnant, le 30 janvier à Nice Est, un éboulement monstre avait coupé la ligne permettant de rejoindre Tende . Quelque 2 000 m³ de calcaire, cinq fois plus que l’éboulement survenu il y a un an sur la ligne Cannes Grasse qui était restée impraticable durant quatre mois, se sont détachés de la paroi. La ville de Nice, propriétaire de cette ancienne carrière classée par l’Etat "zone d’aléa éboulement de grande ampleur", va devoir sécuriser une section de 300 mètres de long, entre le tunnel de Bon Voyage et celui de la Roche. Le montant de ces lourds travaux de purge puis d’installation de filets de protection n’est pas encore été estimé. La circulation des trains ne pourra pas reprendre avant "plusieurs mois" précise la SNCF.

A l'hôpital

Pour le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nice enfin, la facture est moins salée. L’effondrement d’une falaise située entre l’hôpital Pasteur et la blanchisserie en contrebas, à Nice Est, va tout de même coûter 240 000 euros en frais de sécurisation, auxquels s’ajoutera la facture nécessaire aux travaux de protection.


La rédaction de TF1info

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