Après le décès de trois sans-abris, comment la France s'organise face à la vague de froid ?

Publié le 27 février 2018 à 6h33, mis à jour le 27 février 2018 à 6h42

Source : JT 20h Semaine

GLAGLAGLA - Le phénomène "Moscou-Paris" et son froid intense ont obligé les autorités à activer le plan Grand froid dans 68 départements. Comment la France s'organise-t-elle face aux températures glaciales, notamment dans l'assistance aux sans-abris ? Eléments de réponse.

Le froid est bel et bien là ce mardi. Avec des températures dans la nuit descendant jusqu'à -7 degrés à Strasbourg et Lyon, -6 à Lille et Toulouse, -5 à Paris et Bordeaux et même -9 degrés à Clermont-Ferrand, la matinée promet d'être glaciale. Dans la journée de mardi, les maximales ne devraient pas excéder -4 à 0 degré en plaine. Une rigueur qui n'épargne presque aucune partie du pays et qui a poussé les autorités à prendre des mesures d'ampleur. 

5300 places supplémentaires

Les trois-quarts de l'Hexagone, 68 départements, ont été placés en plan Grand froid, une procédure exceptionnelle pour l'hébergement des sans-abris, a annoncé lundi soir le ministère de la Cohésion des territoires. Au total, 5344 places supplémentaires ont été débloquées, dont 1751 à Paris. La France n'avait pas connu une telle vague de froid à pareille époque de l'année depuis 2005.

Le froid a déjà fait trois morts en France. Un sans-abri de 35 ans dimanche à Valence (Drôme), un autre, de 62 ans, vendredi dans sa cabane d'un bois des Yvelines et un troisième de 53 ans à Grésy-sur-Aix (Savoie), découvert lundi après-midi. Le médecin n'a pas pu se prononcer sur les causes de la mort de ce dernier, mais l'homme qui était en arrêt cardio-respiratoire a été trouvé dans un champ, alors que le thermomètre affichait -3°.

10 morts en Europe

Après un pic de froid attendu mardi et mercredi, Météo-France prévoit un redoux "brutal" dans le Sud qui devrait se diffuser progressivement sur le reste du pays avant un week-end printanier. Loin de se cantonner aux frontières françaises, cette vague de froid s'est abattue sur toute l'Europe, de Bruxelles à Moscou et de Rome à Stockholm, faisant au moins dix morts depuis trois jours.

Quant aux animaux, ils sont aussi consignés au chaud, à l'intérieur. A Amnéville (Moselle), le zoo redoute le pire. "Les flamants roses restent sous surveillance, il faut faire attention que la glace ne les emprisonne pas", raconte le directeur Hervé Santerre.


La rédaction de TF1info

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