Attentat de Nice : l'application SAIP du gouvernement victime d'un problème technique ?

Publié le 15 juillet 2016 à 15h04
Attentat de Nice : l'application SAIP du gouvernement victime d'un problème technique ?

COUAC - Dévoilée en juin dernier par la place Beauvau, l'application d’alerte SAIP, censée prévenir la population en cas de crise majeure, n’a pas fonctionné. Le développeur de l'application, la société Deveryware, est convoqué ce vendredi après-midi au ministère de l'Intérieur.

Comme lors des attentats de Paris et de Bruxelles, les réseaux télécoms ont rapidement connu de très fortes perturbations après l’attentat sanglant qui a frappé la ville de Nice ce jeudi soir. Censé prendre le relais, le système d’alerte et d’information des populations, lancé début juin par la place Beauvau, est resté muet pendant de très longues heures.

Le message d’alerte est parvenu sur le téléphone des habitants de la ville de Nice aux alentours de 1h34, soit près de deux heures et demi après qu'un camion a délibérément foncé dans la foule sur la Promenade des Anglais, causant la mort d'au moins 84 morts et faisant plusieurs dizaines de blessés. Selon les premières informations, une saturation du réseau Internet mobile a pu retarder la réception des alertes.

Une alerte envoyée dans les 15 minutes en théorie

L’application doit, pourtant, permettre à ses utilisateurs d'être tenus informés d'une crise majeure présentant un danger contre la population, comme un attentat, un accident nucléaire ou une catastrophe naturelle. Si l’utilisateur a activé sa géolocalisation, et qu'il se trouve dans une zone de danger, une alerte s'impose sur son écran dans les 15 minutes qui suivent l'événement.

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Pour pouvoir fermer l'application, il doit obligatoirement appuyer sur les boutons "je m'informe" et "Comment réagir". Les alertes sont émises par les services de la sécurité civile sous validation des autorités du ministère de l'Intérieur, dont les préfets de département et de région, indique-t-on place Beauvau .

Sur Twitter, l'appli SAIP essuie les critiques

Même si c’est désormais un réflexe, la population niçoise n’a eu d’autre choix que de se tourner vers les réseaux sociaux et les applications de messagerie, comme Twitter ou WhatsApp. Comme le 13 novembre dernier lors des attentats de Paris, Facebook a activé son outil "Safety Check", qui permet, en cas d’urgence, de signaler à ses proches qu’on se trouve bien en sécurité.

Le réseau social Twitter, de son côté, a facilité les communications entre les habitants, notamment à travers le hashtag  #PortesOuvertesNice . Un certain nombre d'internautes ont constaté l'absence d'informations concernant l'attaque de Nice, tandis que d'autres pointaient le manque de réactivité du nouvel outil de la place Beauvau.

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Matthieu DELACHARLERY

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