AZF : les commémorations font revivre l'usine

Publié le 21 septembre 2014 à 16h04
AZF : les commémorations font revivre l'usine

COMMÉMORATIONS - Plusieurs centaines de personnes étaient réunies ce matin pour honorer la mémoire des victimes de la catastrophe et inaugurer un lieu dédié au passé de l'usine.

Le treizième anniversaire de l'explosion d'AZF , dimanche, avait un double objectif : rendre hommage, comme chaque année, aux victimes de la catastrophe du 21 septembre 2001 tout en rappelant le glorieux passé de l'usine disparue.

Familles de victimes, anciens salariés et officiels ont ainsi assisté à l'inauguration des deux postes de garde situés en bordure de la route d'Espagne, reconstitution de l'une des trois entrées historiques du site. Un mémorial à la hauteur des espérances de l'association d'anciens salariés "Mémoire et solidarité". "Nous sommes enfin parvenus à notre objectif : celui de nous rassembler autour de quelques symboles forts de l'histoire de notre usine", a déclaré son président, Jacques Mignard, qui s'est vu remettre les clés du bâtiment nord pour y installer le siège de l'association.

"C'était en 1948, j'avais 20 ans !"

Le poste de garde sud, reconstruit quant à lui à l'identique, restera un bâtiment municipal et aura vocation à s'ouvrir à d'autres associations. Dimanche, pour son ouverture, il accueillait une exposition de photos retraçant l'histoire de l'usine, avant et après la catastrophe. Un ancien salarié en a profité pour apporter un cliché de sa collection personnelle, qu'il a montré avec enthousiasme. On y voit sept hommes souriants, posant fièrement, dans les ateliers. "C'était en 1948, j'avais 20 ans !" dit-il.

A l'extérieur du bâtiment, c'est une sculpture en acier de Serge Gianotti, un autre ancien salarié, qui a été dévoilée. "Je me suis inspiré d'un poteau d'angle du hangar 221 qui, malgré l'intensité de l'explosion, était resté debout, dit-il. C'est un hymne à l'optimisme, à la renaissance, à l'avenir."

Comme lui, des milliers de Toulousains ont travaillé sur le site de l'usine AZF . Voilà pourquoi, pour Jean-Luc Moudenc, il était important "de dire ce qui s'[était] passé ici pendant huit décennies", tout en affirmant sa compassion et sa solidarité avec "ceux et celles qui ont été endeuillés, blessés, ceux qui souffrent encore". "Il s'agit de refuser l'antagonisme des mémoires. Ce qui s'est passé le 21 septembre 2001 ne doit pas effacer la mémoire industrielle de notre ville."


La rédaction de TF1info

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