Barrage de Sivens : les experts jugent le projet initial "pas adapté"

ENVIRONNEMENT - Un nouveau rapport d'experts a été remis ce vendredi à la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. Il préconise deux options alternatives au projet initial, jugé "pas adapté".
Le projet initial de barrage à Sivens (Tarn), contesté depuis plusieurs années par des associations locales , "n'apparaît pas comme une solution adaptée", estiment des experts dans un nouveau rapport remis ce vendredi à la ministre de l'Ecologie. Ségolène Royal s'était saisie du dossier après que le militant Rémi Fraisse le 26 octobre a été tué par une grenade offensive .
Deux options alternatives
Ils proposent "deux options". La première envisage "la réalisation d'un réservoir de taille plus réduite sur le site de Sivens ". La seconde inclut plusieurs retenues combinées, notamment en amont du site. "Ces deux options doivent faire l’objet d’études plus approfondies par des maîtres d’ouvrage locaux avant un choix définitif", soulignent les experts.
La première solution "est d'un coût modéré et laisse de multiples possibilités de développement ultérieur". Ses impacts sur l'environnement "semblent localisés et réduits mais doivent être développés dans une étude d'impact complète", indiquent-ils.
La deuxième solution, qui prévoit une retenue latérale en amont du site de Sivens, une retenue sur le ruisseau de Bayssière, plus en aval, et "une ou deux" retenues latérales en vallée du Tescou, est "un peu plus coûteuse" en investissement et en fonctionnement. Elle "laisse moins de possibilités de développement ultérieur de retenues sur le bassin", précise le rapport, mais "ses impacts environnementaux sont faibles".
Dialogue de sourds entre pro et anti-barrage
Ce rapport doit être présenté dans le Tarn lundi. Vendredi dernier, une réunion avait rassemblé agriculteurs, défenseurs de l’environnement et élus concernés, mais les experts n'avaient pas réussi à trouver un compromis entre les défenseurs du projet initial et ceux qui souhaitent qu’il soit fortement transformé.
Faute de consensus, ce sera donc au gouvernement de trancher entre ces deux options. La ministre de l'Ecologie a d'ores et déjà annoncé que le projet tel qu'il était prévu initialement n'était "plus d’actualité".
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