Barrage de Sivens : un rapport d'experts très critique

Publié le 27 octobre 2014 à 18h06
Barrage de Sivens : un rapport d'experts très critique

ENVIRONNEMENT – Dans les conclusions de leur rapport, rendues publiques lundi, les deux experts mandatés par le gouvernement critiquent le projet de retenue d'eau du barrage de Sivens. Mais ils n'envisagent pas pour autant l'arrêt du chantier.

Un projet surdimensionné et des études d'impact de qualité très moyenne. Les critiques des deux experts mandatés par le gouvernement et dont les conclusions ont été exposées lundi en début d'après-midi ne manquent pas sur le barrage contesté de Sivens (Tarn).

Dans leur rapport, les deux hommes déplorent que le choix d'un barrage en travers de la vallée ait été privilégié "sans réelle analyse des solutions alternatives possibles". Nicolas Forray et Pierre Rathouis, ingénieurs généraux des ponts, eaux et des forêts regrettent que les coûts d'investissement estimés à 8,4 millions d'euros se trouvent en inadéquation par rapport 1,5 millions de mètres cube d'eau stockés.

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Moitié moins de bénéficiaires

Quant à l'étude d'impact, elle est de "qualité très moyenne" d'autant que le nombre de bénéficiaires des retombées de la retenue d'eau a été chiffré à une quarantaine d'exploitants : soit la moitié du nombre avancé par le Conseil général.

Ces arguments vont-ils suffire à stopper le projet comme le demandent les opposants depuis de nombreux mois? Les rapporteurs précisent qu'"il semble difficile de procéder à l'arrêt du chantier" compte tenu de l'état de l'avancement des travaux et des engagements pris avec la profession agricole.

Une zone humide de 13 hectares

La remise de ce rapport intervient alors que de violents heurts sur le site ce week-end ont fait un mort parmi les opposants. Depuis le début du défrichement sur le site de 34 hectares le 1er septembre, les défenseurs de l'environnement mènent différentes opérations afin de préserver une zone humide de 13 hectares qui abrite de nombreuses espèces végétales et animales.

De son côté la Chambre d'agriculture juge le projet indispensable afin de sécuriser l'irrigation et développer des cultures à haute valeur ajoutée comme le maraîchage et la production de semences potagères.


La rédaction de TF1info

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