Comment le conseil général des Alpes-Maritimes a économisé des dizaines de millions d'euros

Publié le 21 octobre 2014 à 15h04
Comment le conseil général des Alpes-Maritimes a économisé des dizaines de millions d'euros

ECONOMIE - Epargné par le sévère rapport de la Cour des comptes consacrée aux finances des collectivités locales, le Département des Alpes-Maritimes a mis en œuvre un "plan de rigueur" qui porte ses fruits.

Un "plan de rigueur" qui paie. En cinq ans, le conseil général des Alpes-Maritimes a économisé des dizaines de millions d'euros. Dans son rapport publié le 14 octobre, , très critique sur les finances publiques des collectivités locales, la Cour des comptes pointe "une augmentation encore forte des dépenses de personnel"… mais relève l'exception de six départements dont celui des Alpes-Maritimes. Une petite phrase dans un rapport de 400 pages qui n'a pas échappé au président du conseil général. Eric Ciotti y voit "une appréciation très positive, le signe d'une bonne gestion".

Alors qu'il venait de succéder à Christian Estrosi à la présidence du conseil général des Alpes-Maritimes, en 2009, Eric Ciotti avait annoncé un "plan de rigueur" qui prévoyait une foule de mesure parmi lesquelles le non-remplacement d'un départ en retraite sur deux. Promesse tenue. "Nous avions 5103 agents en 2009, nous en avons 4572 aujourd'hui". C'est 10% de moins, 6% si l'on ne prend pas en compte les 242 salaires transférés à la Métropole Nice Côte d'Azur. "Cette réduction d'effectif représente 75 millions d'euros économisés depuis 2009 sans altérer la qualité du service public. Nous l'avons fait avec discernement, en augmentant même les effectifs des missions sociales où les besoins ont augmenté".

Des recettes en hausse

Et Eric Ciotti compte poursuivre ces réductions de personnel en ne remplaçant qu'un départ sur trois cette année avec l'objectif de supprimer 250 postes dans les prochaines années. Dans le même temps le Département s'est aussi séparé de 200 véhicules de service, a économisé 18 millions en luttant contre la fraude au RSA et a symboliquement réduit de 45% ses "dépenses de communication".

Mais le secret de la gestion du conseil général des Alpes-Maritimes ne se résume pas uniquement aux économies qu'il réalise. Comme le note la Cour des comptes, il est le deuxième département de France en termes de ressources fiscales par habitant les plus élevées. A ce titre, les droits de mutation, qui représentent une part importante des recettes du conseil général, repartent à la hausse cette année, après deux ans de baisse. Le Département devrait encaisser près de 307 millions, grâce notamment à une augmentation du taux passé de 3,8 % à 4,5 % en mars dernier.


La rédaction de TF1info

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