Deux ex-militants et un journaliste jugés pour diffamation contre le FN

JUSTICE – Deux ex-militants du parti de Marine Le Pen et le rédacteur en chef de La Voix di Midi sont jugés lundi à Toulouse pour diffamation. Le couple avait dénoncé dans l'hebdomadaire local des dérives racistes au sein du Front National.
Trois prévenus jugés pour diffamation envers le Front national. Un couple d'ex-militants du FN de Haute-Garonne qui avait dénoncé des propos racistes, antisémites et homophobes proférés selon lui au sein du parti est jugé à partir de lundi à Toulouse dans un procès pour diffamation intentée par Marine Le Pen. Le rédacteur en chef Pascal Pallas qui avait relayé dans une interview ces propos comparait également.
"Notre ligne de défense, c'est notre bonne foi", dit Thierry Portheault, chauffeur routier de 42 ans, poursuivi comme sa femme, Nadia, 27 ans, mère de leurs deux enfants. Quatre mois avant les élections municipales, Nadia Portheault qui briguait la tête de liste pour le Front National à Saint Alban près de Toulouse, renonce finalement à se présenter au scrutin.
"On n'a rien inventé"
Le couple se dit écœuré par le racisme et l'homophobie qui règne, selon eux, au FN de Haute-Garonne, depuis leur adhésion deux ans et demi auparavant. "Ce que l'on a dit, c'est la vérité à 100%, on n'a rien inventé, rien exagéré. Je ne vois pas pourquoi on serait condamnés, surtout qu'on parle tant aujourd'hui de la liberté d'expression en France", ajoute encore le mari. Ils avaient évoqué ces dérives dans l'hebdomadaire toulousain La Voix du Midi le 4 novembre 2013 et assuraient les avoir "signalés", en vain, à la direction nationale. Pour le parti, ces accusations sont "mensongères. Elles seraient, selon Julien Leonardelli secrétaire départemental du FN de Haute-Garonne, l'aboutissement d'"une sombre histoire de jalousie".
Le rédacteur en chef de La Voix du midi, Pascal Pallas comparait pour complicité. Il lui est reproché d'avoir "repris certaines des affirmations des époux Portheault "pouvant sembler "diffamatoires". Le journaliste s'est maintes fois étonné d'être renvoyé devant le juge alors qu'il n'avait selon ses dires, "commis aucune entorse aux règles de déontologie".
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