Ecole : bras de fer entre une mère et un maire à Labège

Publié le 27 janvier 2015 à 12h22

EDUCATION - Un contentieux oppose depuis quelques jours une famille des gens du voyage et la mairie de Labège. La collectivité refuse de scolariser deux enfants dans une école de la commune estimant que sur le campement où ils vivent leur sécurité n'est pas garantie.

Le bras de fer entre la mairie de Labège et une mère de famille de la communauté des gens du voyage dure depuis la rentrée scolaire de janvier. Amélie Desposito, maman de trois enfants est remontée contre Claude Ducert (EELV). Ce dernier refuse toujours d'inscrire, Chris 10 ans et Neyle, 7 ans, en CM2 et en grande section.

Si l'inspection d'académie les a néanmoins autorisés à intégrer une classe dès lundi, après avoir raté l'école durant deux semaines, leur inscription par la municipalité n'est toujours pas validée. Ils ne peuvent pas manger à la cantine et si une sortie scolaire est organisée ils ne pourront pas y participer.

Problème de sécurité et d'insalubrité

A l'origine de cet imbroglio, il y a le souhait de l'élu de voir la famille de la jeune femme s'installer au sein de la zone aménagée pour les nomades de la commune et quitter le parking de l'ancien bowling où elle réside en toute illégalité parmi une quinzaine de caravanes. "C'est pour l'intérêt des enfants, il y a un problème de salubrité et de sécurité là où ils résident", commente-t-on dans l'entourage du maire. La grande bâtisse désaffectée et délabrée est ouverte aux quatre vents. Elle présente même "un péril imminent" selon un récent rapport d'expert cité par la municipalité.

Un discours qu'Amélie ne veut pas entendre. Et la jeune femme de brandir une circulaire datant de 2002 sur la scolarisation des enfants issus des familles itinérantes pour étayer ses propos. "Quel que soit l'endroit où on habite, mes enfants doivent être inscrits. Là où le maire veut nous envoyer, il n'y a pas de place pour toutes les caravanes de ma famille, il ne peut pas décider de notre façon de vivre à notre place", s'insurge-t-elle.

Pas la première fois

"J'ai vécu dans le Gard, la Drôme, l'Hérault et même en Aquitaine, jamais une telle situation ne m'est arrivée !" Du côté de Maneo, le Syndicat mixte en charge de l’accueil des gens du voyage en Haute-Garonne, on constate que "ce n'est pas la première fois qu'une famille est confrontée à un refus de scolarisation sur cette commune".


La rédaction de TF1info

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