Grandvalira part à la conquête des touristes français

Publié le 25 janvier 2015 à 13h52

SPORTS D'HIVER – La principauté d’Andorre mise sur son gigantesque domaine skiable pour changer son image et attirer davantage de Toulousains et plus largement les skieurs pyrénéens.

L’essai est transformé ! Après le succès de la première édition, Andorre a de nouveau accueilli ce week-end le tournoi de rugby amateur Grandvalira Snow Rugby, organisé en partenariat avec le Stade toulousain. En l’absence des Rouge et Noir – retenus à Montpellier pour un match de Coupe d’Europe – ce sont leurs compagnes qui ont assuré le match d’ouverture de la finale, attirant de nombreux curieux sur la poudreuse du Pas-de-la-Case.

De quoi donner un bon coup de fraîcheur à l’image de la station, que beaucoup de Français connaissent surtout pour y faire le plein d’essence, d’alcool et de cigarettes détaxés. "Nous avons à cœur de changer cette image et d’attirer une clientèle française plus importante", indique Nuria Tarré, directrice du domaine skiable de Grandvalira . Le partenariat avec le Stade toulousain est un des principaux leviers. Mais ce n’est pas le seul.

13 % de skieurs français

Chaque année, la station investit ainsi entre 8 et 9 millions d’euros pour renforcer ses installations et améliorer son offre de services, en développant notamment les activités ski, free-ride et hors ski (raquettes, mushing…). "Contrairement à ce qui se fait en France, ici, la station gère l’ensemble des services, explique Nuria Tarré. Cela nous permet de nous adapter rapidement aux nouvelles tendances que ce soit en matière d’activités, de restauration ou d’animations après-ski sur les pistes."

Outre l’ouverture de nouveaux espaces pour les familles, d’une piste nocturne ou encore d’un centre de freestyle, la station a acquis cette année 14 nouveaux canons à neige, portant à 1027 leur nombre sur l’ensemble du domaine et garantissant "un enneigement constant pendant la saison". Grandvalira fut d’ailleurs l’une des rares stations à ouvrir ses pistes dès le 5 décembre, quand les autres stations pyrénéennes souffraient d’un cruel déficit de neige . Résultat : le domaine compte cette année 13% de skieurs français, contre 10% habituellement.

Des tarifs proches de ceux des stations alpines

Une concurrence qui devient gênante pour les stations françaises ? "Nous n’attirons pas le même profil de clientèle, se rassure Jacques Alvarez, directeur adjoint de Font-Romeu. Ici, nous avons des familles qui viennent chercher des services à taille humaine. Et je pense que nous avons un rapport qualité-prix plus adapté à la clientèle française avec un forfait journée à 36 euros."

De l’autre côté de la frontière andorrane, le tarif grimpe en effet à 45 euros, ce qui rapproche Grandvalira de stations alpines comme Courchevel. Cela n’a toutefois pas empêché la station d’engranger plus d’1,5 millions de journées ski l’année dernière, en s’appuyant sur une clientèle essentiellement espagnole, russe et britannique.


La rédaction de TF1info

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