Grenoble : faute d'accord avec les Verts, le PS retire l'investiture à Jérôme Safar

Publié le 25 mars 2014 à 19h10
Grenoble : faute d'accord avec les Verts, le PS retire l'investiture à Jérôme Safar

NEGOCIATIONS - La porte est restée ouverte… en vain. Alors que la coalition EELV/Parti de Gauche (PG), arrivée en tête du premier tour à Grenoble (29,41%), avait tendu la main au PS (25,31%) pour monter une liste commune à la proportionnelle, l’adjoint au maire, Jérôme Safar, a fait le choix de maintenir sa candidature. Ce dimanche, les électeurs grenoblois auront donc à se prononcer dans une quadrangulaire (Verts/PG, PS, l’UMP et FN) et ce, alors que le PS a décidé de retirer l'investiture à Jérôme Safar.

Il fait désormais figure de symbole national, dans une France marquée par la montée du FN et par les revers enregistrés par le Parti Socialiste (PS) au cours du premier tour des municipales. C’est sous des dizaines de caméras et de micros que le candidat d’EELV-PG, Eric Piolle, arrivé en tête du premier tour à Grenoble , a annoncé ce mardi après-midi qu’aucun accord n’avait pu être trouvé avec son rival du PS, Jérôme Safar .

"Aujourd’hui, Jérôme Safar a fait le choix d’un homme seul et le choix de la division. Si ce choix est compréhensible sur le plan humain, c’est de la responsabilité des élus de se tourner vers l’intérêt général", a regretté Eric Piolle. Car selon lui, deux dangers guettent la ville : "Le retour d’un ancien maire condamné pour corruption qui tente de revenir dans le jeu politique au sein de l’UMP, et pour la première fois depuis 20 ans, une liste du FN qui sera présente au 2e tour à Grenoble".

Une affaire d'envergure nationale

Alors que la secrétaire nationale des Verts, Emmanuelle Cosse, avait demandé au PS de retirer l'investiture à Jérôme Safar, c'est le secrétaire général du PS, David Assouline, qui a confirmé en mardi en fin d'après-midi sur RTL que "Jérôme Safar n'a pas et n'aura pas l'investiture". "Nous avons tout fait, tout dit pour que la liste socialiste se désiste à Grenoble. Mais localement ils en ont décidé autrement", a-t-il ajouté. Par ailleurs d'après l'AFP, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault serait même intervenu pour rappeler à Jérôme Safar "la nécessité du rassemblement", mais sans succès."

Si l’arrivée des écologistes à la première place du scrutin aura été une surprise et un coup dur pour les socialistes, les discussions entre les deux partis avaient démarré très tôt , dans la nuit de dimanche à lundi, pour se poursuivre dans la journée le lendemain. Michel Destot, l’actuel maire de Grenoble, aurait même rencontré personnellement le candidat Eric Piolle. En vain... Jérôme Safar a finalement mis fin au suspens en détaillant dans un communiqué de presse ce mardi les raisons qui l'ont amené à maintenir sa candidature.

"Nos programmes et notre action divergent sur des points essentiels", a résumé la tête de liste du PS, en prenant pour exemple le développement économique, la politique d’urbanisme, la politique de renouvellement urbain, la politique de sécurité, ou encore de déplacements… Ce sont donc pas moins de 9 points de divergences que le PS a recensé avec le parti écolo, son rival de longue date. "C’est clairement l’avenir de Grenoble qui se joue lors de ce second tour des municipales. Je souhaite les aborder en étant fidèle à nos valeurs", a poursuivi Jérôme Safar, qui mise sur le taux d’abstention pouvant constituer une réserve de voix pour son parti.

 
 
 

La rédaction de TF1info

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