Ils arnaquaient des particuliers sur le Bon Coin

Publié le 21 novembre 2014 à 11h17
Ils arnaquaient des particuliers sur le Bon Coin

FAIT DIVERS - La police vient de mettre fin à un système d'escroquerie en ligne dans la Région. Les malfaiteurs payaient avec des chèques sans provision des particuliers vendeurs de voitures sur Le Bon Coin.

Tout le monde le sait, sur Le Bon Coin on trouve de tout. Même des escrocs. Plusieurs habitants du Rhône et de la Saône-et-Loire peuvent en attester. Au total, dix-neuf personnes ont été victimes d'une bande de malfaiteurs qui sévissait depuis plusieurs mois sur la toile selon une information publiée par Le Progrès . Et leur système d'arnaque était bien rôdé. Dans un premier temps, la fine équipe repérait des annonces de ventes de voitures postées sur Le Bon Coin .

Pour éviter les problèmes, les escrocs s'attaquent uniquement aux particuliers. L'un des escrocs entre ensuite en contact avec sa future victime et se présente à son domicile. Il sort alors le grand jeu : costume trois-pièces, grosse cylindrée et beau discours. Difficile pour le vendeur de s'imaginer que le chèque de ce beau parleur est sans provision. Armés de faux relevés bancaires et d'un aplomb incroyable, les malfaiteurs parviennent à arnaquer dix-neuf personnes dans le Rhône, la Saône-et-Loire, l'Ain, l'Isère, la Loire et le Jura. Monospace, 4X4 ou camping-car, les véhicules subtilisés valaient chacun "entre 15 000 et 25 000 euros", d'après le Progrès.

Du Bon Coin à la case prison

Dans le Rhône, la bande d'escrocs a fait deux victimes. L'enquête débute en février lorsque deux habitants de Saône-et-Loire portent plainte. La piste des malfaiteurs conduit les policiers jusqu'à la commune de Villefranche-sur-Saône. Pour mettre la main sur les auteurs de faits, les enquêteurs ne lésinent pas sur les moyens : avec un hélicoptère, ils survolent les habitations à la recherche des voitures volées. En mai, la méthode est payante : certains véhicules sont retrouvés dans le Rhône et la Loire notamment.

Après six mois d'enquête, les gendarmes démantèlent le trafic. Seize véhicules volés sont retrouvés et vingt-neuf personnes sont interpellées. Le beau parleur et trois de ses complices sont mis en examen pour escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux. Trois d'entre eux sont désormais écroués en Rhône-Alpes. Pour les victimes, l'histoire se termine bien : la majorité ont pu récupérer leurs voitures, mais ont certainement renoncé aux annonces de vente version 2.0.
 


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info