La belle histoire du jour : malin, il évite une arnaque à 7.000 euros

Publié le 3 janvier 2015 à 15h55
La belle histoire du jour : malin, il évite une arnaque à 7.000 euros

FRANCE – Un commerçant du Nord bien renseigné sur les récentes techniques d’arnaques en ligne s'est ainsi évité d'être délesté de près de 7.000 euros. Et s’est offert le luxe de jouer avec l’escroc.

Le règlement était trop beau pour être vrai. Et les incohérences bien trop nombreuses. En décembre, le patron d’un restaurant de Valenciennes, dans le Nord, a échappé à une tentative d’arnaque qui aurait pu lui coûter très cher, comme le rapporte ce samedi le site du quotidien local La voix du Nord .

Début décembre, Patrick Dusaulsoir reçoit un e-mail en anglais d’un certain Marc Harrison, docteur de sa profession, qui dit habiter au Canada, et lui annonce qu’un groupe de travail viendra dîner chez lui fin janvier. Il lui demande un devis pour 5 repas à 10 personnes et précise vouloir payer la totalité de la note en avance en guise de réservation.

Le restaurateur a eu du flair

Une occasion en or. Sauf que Patrick Dusaulsoir relève une multitude de détails qui ne collent pas. Premier point qui l’interpelle : le montant du budget évoqué par le docteur, "entre 30 et 65 euros. C’est une fourchette de prix bien trop importante", explique-t-il au site. Deuxième point : l’insistance de celui-ci à vouloir régler en avance et en chèque la totalité des repas. Troisième point : la réception du fameux chèque, libellé en livres sterling, pour un montant d'environ 7.000 euros alors que son devis ne dépassait pas 1.700 euros.

Le restaurateur fait alors ses petites recherches sur internet. Et découvre que son contact, le docteur Marc Harrison n’est pas un inconnu des sites d’arnaques en ligne. Loin de là.

Le chèque n'était pas crédité

Poussé par la curiosité, pour voir jusqu’où l’escroc était capable d’aller, Patrick Dusauloir feint de rentrer dans son jeu et le prévient qu’il a encaissé son chèque. L’escroc, qui se dit Canadien, lui demande alors de lui faire un virement correspondant au trop-perçu… sur un compte en Espagne. Une incohérence de plus pour le commerçant. Car toute l’arnaque, qui a déjà fait des victimes dans la région, consiste à faire ce virement avant que le chèque ne soit encaissé… puisqu’il ne pourra jamais l’être. "Ce n’était pas un faux chèque, mais il n’était pas crédité" explique le restaurateur qui a interrogé son banquier.

Pour faire craquer sa cible, l’escroc a alors recours au harcèlement téléphonique. Mais Patrick Dusauloir tient bon : "On a fini par lui dire qu’on avait compris que c’était une arnaque". Aujourd’hui, Patrick Dusauloir a accepté de témoigner de sa mésaventure, qui a bien tournée pour lui, pour une raison : que d’autres ne se fassent pas avoir.

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La rédaction de TF1info

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