La plus ancienne chaine locale en France ne veut pas disparaître en silence

Publié le 21 juin 2015 à 12h13
La plus ancienne chaine locale en France ne veut pas disparaître en silence

MEDIAS – Alors que le tribunal de commerce pourrait prononcer la liquidation judiciaire de la chaîne locale le 3 juillet, la vingtaine de salariés de la chaîne locale a manifesté vendredi et a décidé de présenter son JT tous les soirs depuis la place du Capitole afin de dire adieu aux Toulousains.

Ils ne veulent pas disparaître dans l’indifférence. La vingtaine de salariés de TLT se sont mobilisés vendredi devant le Capitole en marge du conseil municipal. Ils se sont joints à la manifestation des syndicats et de la FCPE rassemblés pour dénoncer « la hausse des impôts, la baisse des subventions aux associations culturelles et aux MJC et la fin de la gratuité de la cantine pour les familles les plus démunies ».

Pas assez de trésorerie

Les salariés de TLT n’ont plus beaucoup d’espoir de voir un repreneur se manifester d’ici le 3 juillet, date à laquelle le tribunal de commerce pourrait prononcer la liquidation judiciaire de la chaîne locale créée en 1988 par Dominique Baudis.

"Si repreneur il y a, il se manifestera probablement après la procédure" glisse Jérôme Boloch, journaliste à TLT présent dans le cortège.

Par ailleurs, selon Emmanuel Schwartzenberg, le patron de TLT, « toute prolongation d'activité n'a pas de sens car la chaîne d'aujourd'hui n'a pas de trésorerie suffisante pour poursuivre son exploitation », avait-il indiqué à l’AFP en mai dernier.

"27 ans au service des Toulousains"

Décidés à ne pas "disparaître dans le silence après 27 ans au service des Toulousains", selon les mots d’Anne Oriol, déléguée du personnel, les salariés enregistreront leur JT tous les soirs à 17 heures depuis la place du Capitole jusqu’au 3 juillet. Une façon de dire adieu aux Toulousains dont près de deux cent d’entre eux ont déjà exprimé leur soutien sur le site : http://jesoutiens.tlttv.fr

Mais aussi d’interpeller la municipalité. TLT est en effet détenue à environ 60% par la mairie de Toulouse, 20% par le quotidien régional La Dépêche du Midi, les autres actionnaires étant notamment le Toulouse football club et le Stade Toulousain. La mairie de Toulouse a récemment reconduit sa subvention (700.000 euros en 2015 et 2016 puis 300.000 en 2017). Mais celle de l'agglomération Toulouse Métropole (400.000 euros cette année) a tardé à venir compliquant une situation financière déjà critique.
 


La rédaction de TF1info

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