Le consortium chinois entre au capital de l'aéroport Toulouse-Blagnac

Publié le 5 décembre 2014 à 11h50
Le consortium chinois entre au capital de l'aéroport Toulouse-Blagnac

ECONOMIE – C'est désormais officiel: le consortium Symbiose va posséder 49,9% des parts du 4e aéroport de France. Les actionnaires locaux restent vigilants.

Ils étaient favoris, ils l'ont emporté. Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a annoncé hier soir que les Chinois du consortium Symbiose, qui ont reçu l'appui opérationnel de l'entreprise canadienne SNV-Lavalin, avaient été retenus pour entrer au capital de l'aéroport Toulouse-Blagnac . 49,9% des parts de l'infrastructure (sur les 60% détenues par l'Etat) étaient en jeu. D'après La Dépêche du Midi, la vente se serait conclue pour un montant de 308 millions d'euros.

Pour justifier son choix, Bercy souligne dans son communiqué que le consortium retenu "présente un projet de développement ambitieux pour l'aéroport de Toulouse-Blagnac, s'appuyant sur le dynamisme et l'attractivité de la région toulousaine" et que "son offre table sur une augmentation de l'emploi liée à la progression du trafic de l'aéroport". Le gouvernement précise par ailleurs que l'Etat reste propriétaire des infrastructures aéroportuaires ainsi que du foncier, et "dispose ainsi de pouvoirs étendus pour contrôler l’activité de la société".

Les actionnaires locaux réagissent

L'annonce de l'arrivée des Chinois dans le capital de l'aéroport a immédiatement fait réagir les actionnaires locaux. "Nous détenons la minorité de blocage qui, pour les choix stratégiques et les grands investissements, nous permettra soit d’initier, soit de refuser des projets qui nous sembleraient contraires à l’intérêt général", a rappelé Martin Malvy qui souhaitait ardemment qu'un acheteur français soit retenu.

Le président de la Région Midi-Pyrénées plaide désormais pour un pacte d'actionnaires auquel serait associé l'Etat "pour que la puissance publique demeure majoritaire dans la capital de Toulouse-Blagnac". " C’est possible. Soit que l’Etat garde les parts qu’il possèdera encore – 10,1 % – soit que le candidat désigné cède une partie de celles qu’il va acquérir", a-t-il ajouté.

De son côté, Jean-Luc Moudenc entend poursuivre "l’action concertée et commune des actionnaires locaux", "pour concrétiser les objectifs d’intérêt général au service de notre territoire", et notamment les " les investissements au profit de notre territoire", "la pérennisation de l’équipe de direction en place et maintien des conditions de travail de tout le personnel" et "les garanties de long terme sur le foncier dédié à Airbus".
 


La rédaction de TF1info

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