Les bonnes astuces de la Semitan pour faire baisser le nombre d'accidents

par Sibylle LAURENT
Publié le 6 octobre 2014 à 13h01
Les bonnes astuces de la Semitan pour faire baisser le nombre d'accidents

TRANSPORT – Pavé sur champs, feux lumineux, mais aussi formation des conducteurs et pédagogie auprès des usagers… La Semitan joue sur plusieurs tableaux pour faire baisser le nombre d’accidents sur le réseau nantais.

Avez-vous déjà remarqué ces pierres qui sortent à moitié de terre, aux stations Commerce, Michelet, ou encore rue de Strasbourg ? Elle rendent compliqué la traversée à pied, et quasiment impossible le passage des deux-roues. Ces "pavés sur champs" sont l’un des aménagements imaginés par la Semitan, l’exploitant , pour améliorer la sécurité sur le réseau de transport en commun.

En effet, si en 2013 le nombre d’accidents est à la baisse  – 123 collisions avec des tramways, le chiffre le plus bas de cinq dernières années –, la Semitan veut améliorer la sécurité. "Les piétons et les véhicules traversent partout", indique Alain Boeswillwald, directeur de la Semitan. "Cela rend difficile la conduite des bus et tramways." Alors la Semitan développe ses techniques pour "éviter les invasions des voies."

Pédagogie auprès des conducteurs et des usagers

En 2013, un effort a ainsi été fait pour une signalisation lumineuse "lisible et pertinente" à destination des voitures et piétons. Son non-respect est en effet la première cause d’accidents. Des feux rouges clignotants, associés à des feux tricolores ont été installés aux intersections boulevard des Martyrs-Nantais ou encore quai Magellan, ainsi que sur les traversées piétons place Sarrail à Rezé ou station Aimé-Delrue à Nantes. La largeur de six ronds-points croisant les lignes de tramway a également été réduite, pour rendre le doublement impossible et faire baisser la circulation.

Au-delà des aménagements, la Semitan entend influer sur les comportements. Un "effort colossal" a ainsi été fait sur la formation des chauffeurs, avec des temps d’apprentissages renforcés. "On leur apprend à mieux anticiper, à ne pas hésiter à utiliser le gong, à être sûrs quand ils s’engagent que les signes envoyés ont bien été reçus", détaille Alain Boeswillwald. Lors d’accidents, le déroulé du scénario est refait avec le conducteur, même s’il n’est pas en tort. Ils subissent également des contrôles de vitesse "inopinés et aléatoires".

Mais les conducteurs ne sont pas les seuls visés. Car ils doivent aussi faire face à des "comportements exacerbés, des queues de poissons, le non-respect du stationnement, qui leur empoisonne la vie", insiste le directeur. La Semitan entend donc également faire œuvre de pédagogie auprès des usagers : leur comportement est la deuxième cause de collision. "Beaucoup circulent avec écouteurs ou téléphones, et sont insensibles aux signes qu’on peut leur donner." Une campagne d’affichage est lancée mercredi pour sensibiliser le public sur les conduites à risques.


Sibylle LAURENT

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