Les rugbymen "empruntent" un lama, et se font punir par la mairie

par Sibylle LAURENT
Publié le 8 décembre 2014 à 11h08
Les rugbymen "empruntent" un lama, et se font punir par la mairie

INSOLITE – Lors d’une troisième mi-temps, les joueurs de rugby de Saint-Sébastien en Loire-Atlantique, ont fait entrer un lama dans leur établissement. En réponse, la mairie, excédée, les a privés de local.

Punis... comme des enfants. Les rugbymen du club de Saint-Sébastien sont privés de local. La décision a été prise par la mairie, qui leur met à disposition les lieux. La raison de cette décision ? Dimanche 23 novembre, les joueurs gagnent contre l'équipe de Trignac, à domicile et à la dernière minute. Comme de coutume, l’équipe fête la troisième mi-temps. Tous se retrouvent au club-house, en face du stade. La soirée s’annonce festive, et surtout, bien arrosée.

"La goutte d'eau qui fait déborder le vase"

Tout d’un coup, un joueur aperçoit un "lama attaché à un arbre", rapporte  Presse-Océan . Et décident de s’en occuper. "On ne l’a pas volé, on l’a emprunté, il n’a pas été maltraité !", raconte un joueur interrogé par le quotidien régional. Les joueurs le font venir dans la cour, font des blagues potaches. En fin de soirée, le lama est laissé dans la cour.

Le lendemain, une voisine prévient la mairie. La bête appartient en fait à un cirque, stationné sur le parking à côté du stade. Contacté, le propriétaire vient récupérer son animal. Il décide de ne pas porter plainte.  Tout aurait pu s’arrêter là. Mais le maire, Joël Guerriau n’entend pas prendre l’histoire à la légère. Pour lui, ce "kidnapping de lama" est "la goutte d’eau qui fait déborder le vase". Il dénonce des "incivilités répétées commises lors des 3e mi-temps" : urinoirs sauvages autour du club, nuisances sonores et "postures déplacées".

"Un sport aux valeurs exceptionnelles"

Le club de rugby lui, veut relativiser : "il n’y a pas mort d’homme", déplore le manager, précisant que ces fameuses troisièmes mi-temps ont lieu neuf fois par an. "Alors oui, les joueurs font un peu de bruit, mais ne sont pas des mauvais gars". Il insiste sur le fait que ce sport "porte des valeurs exceptionnelles".

Mais la mairie n’a pas vraiment goûté ces arguments : elle a fait changer les serrures du club, pour en interdire l’accès jusqu’à nouvel ordre. Les sportifs en ont été avertis par mail. Une réunion doit avoir lieu "dans les prochains jours" entre dirigeants et personnel de la mairie pour s’expliquer.
 


Sibylle LAURENT

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