Les zadistes de Notre-Dame-des-Landes redécorent la gendarmerie de Sautron

Publié le 21 novembre 2014 à 14h23
Les zadistes de Notre-Dame-des-Landes redécorent la gendarmerie de Sautron

FAIT DIVERS – Une quarantaine d’individus encagoulés ont dégradé ce vendredi matin la gendarmerie de Sautron, après l’arrestation de plusieurs occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes pour une histoire de vol de carburant.

C’est remonté jusqu’à Paris. Bernard Cazeneuve a "très fermement condamné" ce vendredi les dégradations commises dans la matinée sur la gendarmerie de Sautron, près de Nantes, par "une quarantaine d’individus encagoulés". "Après avoir forcé le cadenas de la grille d’accès et pénétré dans l’enceinte des locaux de la brigade, ils ont couvert les murs d’insultes à l’égard des forces de l’ordre et jeté un fumigène avant de s’enfuir", raconte le ministre de l’Intérieur dans un communiqué . "Un véhicule de la gendarmerie a également été dégradé à coups de marteau à Vigneux-de-Bretagne."

Tous avec les mêmes plaques d'immatriculation

Les assaillants auraient débarqué à bord d’une dizaine de voitures "ayant toutes la même plaque d’immatriculation", rapporte Ouest-France , en provenance de la zone d’aménagement différé (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes. Leur venue ferait suite à l’arrestation de plusieurs "zadistes" après des vols de carburant, la nuit dernière. Au final, cinq ont été interpellés vendredi matin après les incidents sur la gendarmerie, qui n’ont pas fait de blessé.

"Recolorer ce triste bâtiment"

"Il faut croire que la maréchaussée n'a pas compris le caractère symbolique de notre action", ont réagi ce vendredi midi des représentants de la ZAD dans un communiqué publié sur Indymedia , qui disent pour leur part inscrire leur action "dans un appel national à fermer les gendarmeries et les commissariats" après la mort de Rémi Fraisse.

"Pourtant, dans une atmosphère bon-enfant, après les sommations d'usage de notre porte-voix, nous avons simplement cadenassé le portail, et scellé l'entrée de la gendarmerie au moyen d'une porte anti-squat, et recoloré ce triste bâtiment… Manifestement stressés par leurs existences misérables, les hommes armés ont immédiatement gazé et menacé les personnes présentes, et fous de rage n'ont pas hésité à volontairement percuter une voiture."


La rédaction de TF1info

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