Lille Métropole : Martine Aubry prête pour une gouvernance partagée

POLITIQUE - En attendant la désignation du président de Lille Métropole le 17 avril, l'actuelle présidente PS, Martine Aubry, a présenté ce lundi son programme métropolitain. La maire de Lille ne peut l'emporter que si la droite est divisée. Elle appelle donc à un "consensus autour d'un projet" en vue d'une éventuelle "gouvernance partagée et ouverte."
Son bilan
Martine Aubry ancre ses nouvelles propositions dans la continuité de son mandat. Débuté en 2008, il s'est axé autour du logement, des transports et l'emploi. "Nous avons créé 6 000 logements par an, dont 2 000 sociaux, se félicite-t-elle. Sur la mobilité, nous avons développé les transports en commun dans le sud et l'ouest de
la métropole
. Côté économie, malgré la crise, 700 entreprises se sont implantées et les pôles d'excellence emploient 25 000 personnes." Et d'évoquer un "endettement stable" malgré des "investissements en hausse."
Ses priorités
Pour séduire les élus des communes rurales du groupe Métropole Passions Communes (MPC), Martine Aubry fixe deux priorités à son projet : "être au plus proche des habitants et de leurs conditions de vie" et "préparer l'avenir". Pour l'emploi, elle mise notamment sur l'accompagnement des PME et des filières d'avenir ; pour le logement, sur des constructions sur un même rythme et sur un développement de l’habitat durable"; pour la vie quotidienne, sur davantage d'espaces publics et naturels ; pour la mobilité, sur un contournement des camions à partir d'Arras ; pour l'attractivité, sur un campus métropolitain réunissant les trois universités.
Ses conditions pour une "gouvernance partagée"
Admettant qu'elle
n'est pas favorite pour la présidence
, Martine Aubry affirme qu'elle ne sera pas forcément candidate ne rentrera "dans aucune tractation et manœuvre" : "Afin d'être utile, je serai prête à participer à une gouvernance partagée en tant qu'élue communautaire, affirme-t-elle. Mais cela se fera en fonction de l'adhésion à nos deux priorités (proximité et métropole tournée vers le futur, ndlr)." Autre exigence : l'absence d'une "droite dure" incarnée, selon elle, par Gérald Darmanin, nouveau maire (UMP) de Tourcoing.
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