Mais que se passe-t-il au Carré Feydeau ?

par Sibylle LAURENT
Publié le 17 septembre 2014 à 11h51
Mais que se passe-t-il au Carré Feydeau ?

AMENAGEMENT – Ce grand projet urbain au cœur de Nantes, mêlant logements, parkings et surfaces commerciales, visait entre autre à redynamiser le centre commercial de Nantes. Mais les cellules devant accueillir des magasins restent vides…

Est-ce le signe qu’il va falloir encore patienter ? La semaine dernière, les panneaux publicitaires collés sur le Carré Feydeau et annonçant l'"Ouverture de commerces à l’été 2014" ont été changés. La nouvelle version est plus… floue : "Ouiii ! Bientôt des nouvelles boutiques au cœur de Nantes", peut-on désormais lire. Car c’est un fait : depuis que le tout nouveau bâtiment a été livré, en décembre dernier, les locaux commerciaux restent vides.

Qu’est-ce qui était prévu ?
Sur le papier, le projet était beau . Le Carré Feydeau, c’était 76 logements de haut standing, 520 places de parking, et 13 000 m2 de surfaces commerciales. Avec de fortes attentes pour ce dernier volet, celles-ci étant rares dans le centre de Nantes. Proudreed, le promoteur chargé de vendre les cellules , entend y mettre en place "un parcours marchand moderne" avec "une offre commerciale diversifiée" : mode, restauration, services...

Qu’est-ce qu'il s’est passé ?
Tout avait bien commencé. A l’origine, Planet Saturn signe un bail. L’enseigne d’électroménager occupera les 5 000 m2 du sous-sol. Mais le groupe magasins, qui appartiennent à la firme allemande Metro, est racheté en 2011 par Boulanger, qui se retire du projet Feydeau la même année. Depuis, Proudreed peine à trouver une nouvelle locomotive qui attirerait d’autres boutiques.

En parallèle, Carrefour Market avait signé en 2007 pour louer 2 500 m2 au premier étage. L’enseigne devait réceptionner son local fin 2012. Mais elle n’a jamais pris possession du commerce sous prétexte qu'elle ne voulait pas être l'unique enseigne sur le niveau, les espaces voisins restant désespérément vides. En mai dernier, la société Proudreed a assigné le supermarché en justice. Le magasin a été condamné à ouvrir, sous peine d’une astreinte de 10 000 euros par jours de retard. Aujourd’hui, d’après la Ville, les deux parties seraient toujours en négociation.

Où en est-on ?
Ces derniers mois, les arrivées de Castorama, ou d’Auchan ont été évoquées pour remplacer Boulanger. Mais rien de concret n’a débouché. La semaine dernière, la maire Johanna Rolland a rencontré les promoteurs. Elle se dit "extrêmement vigilante" sur l'évolution du dossier, mais s'est contenté d'annoncer que, malgré "un contexte économique difficile au niveau national", Proudreed a "des contacts réguliers avec des enseignes commerciales".
 


Sibylle LAURENT

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