La théorie des vases communicants s’applique aussi au trafic de stupéfiants. Traqués dans les cités Marseillaises, placées en zone de sécurité prioritaire (ZSP), certains dealers prennent ces derniers temps la poudre d’escampette. Non pas pour arrêter le trafic mais pour tenter de passer entre les mailles du filet hors de Marseille. Un constat fait par la gendarmerie des Bouches-du-Rhône à la lumière de deux récentes affaires.
A Fuveau, à 36 km de Marseille, une nourrice (une personne chargée de stocker la drogue, ndlr) a été interpellée avec son stock de cannabis. Encore plus élaboré, un laboratoire de confection de cocaïne a été démantelé à la Roque-d’Anthéron, soit à une soixantaine de kilomètres de Marseille. "La marchandise était prévue pour alimenter le marché marseillais", souligne le préfet de police, Jean-Paul Bonnetain.
"Une mise au vert"
"C’est un phénomène nouveau reconnaît le commandant de gendarmerie de la région Paca, le général David Galtier. Les délinquants ciblent des zones moins fréquentées pour installer leur dépôt. Ce sont, selon eux, des endroits plus sécurisés ou la menace pour leurs matériaux est moins prégnante". Guerre de territoire oblige, certains trafiquants "se mettent ainsi au vert" ajoute Jean-Paul Bonnetain "pour échapper à la rivalité des autres bandes aussi".
Une nouvelle donne pour les gendarmes car cette forme de délinquance se déploie sur leur juridiction. "Il faut être encore plus attentif", constate le général David Galtier misant sur "l’occupation de terrain avec les pelotons de gendarmerie pour essayer de contrer ces phénomènes de délinquance".
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