Marseille : moins de vols, mais une surenchère de la violence

Publié le 4 septembre 2014 à 15h53
Marseille : moins de vols, mais une surenchère de la violence

SECURITE – Le préfet de police a présenté jeudi matin les derniers chiffres en matière de délinquance. Des chiffres en amélioration mais qui contrastent avec la violence des faits.

Des résultats contrastés. Réuni avec l’ensemble des chefs de service de police et de gendarmerie des Bouches-du-Rhône, le préfet de police, Jean-Paul Bonnetain, s’est lancé jeudi matin dans les salons de la préfecture dans l’exercice délicat de la présentation des chiffres de la délinquance de ces premiers mois. "Les statistiques ne seront jamais convaincantes pour celui ou celle qui aura été agressé ces derniers jours", a-t-il déclaré en préambule.

Il y a tout d'abord une bonne nouvelle : une baisse sensible des vols à main armée ou de vols avec violence : - 28,57 % pour les premiers qui sont passés de 455 au cours des huit premiers mois de 2013 à 325 en 2014, durant la même période. Les seconds ont chuté de 27,70%. A noter aussi l’amélioration du taux d’élucidation pour les affaires criminelles.

Une perte de repères

Ombre au tableau toutefois : les cambriolages, en hausse de 4,4 %, et les vols à la roulotte (+ 4,67 %). Mais au-delà de ces chiffres encourageants, un bémol :  la surenchère de la violence qui accompagne ces actes de délinquance. "Je le constate dans les faits", indique-t-il. "On n’hésite pas à frapper ou mettre un canon dans la bouche pour un braquage", appuie à ses côtés le directeur interrégional de la police judiciaire, Christian Sainte.

Même constat de violence gratuite pour le directeur départemental de la sécurité publique, Pierre-Marie Bourniquel, stupéfait par le nombre d’agressions au couteau comme la semaine dernière dans le quartier de l’Opéra. Une triste réalité "pas plus forte qu’ailleurs", tente de rassurer dans un premier temps le préfet mais qui s’inscrit à Marseille "dans la durée".


La rédaction de TF1info

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